La Ville de Melilla a annoncé sa participation, avec l’Andalousie et Sebta, au nouvel appel à projet du «Programme de coopération transfrontalière Espagne-frontières extérieures» (Poctefex), rapporte Europapress. Ce deuxième appel à projet a pu être lancé grâce à une augmentation de la dotation financière du programme par le Fonds Européen de Développement Economique et Régional (Feder). Les projets séelctionnés devront participer de la coopération directe entre deux acteurs hispano-marocains ou bénéficier nettement aux citoyens marocains.
Le Ville Autonome compte sur un apport du Feder s’élevant à 1,6 millions d’euros, soit 75% du budget total de chaque projet éligible. Elle fournira les 25% restant. Les projets peuvent être déposés depuis le 7 mars et jusqu’au 30 avril.
Lors du premier appel à projet du Poctefex, Melilla avait reçu, en février de cette année, l’approbation et le financement du Feder pour deux projets : la Plateforme d’échange commerciaux hispano-marocains PLAHISMA et le Projet de développement coopératif intégré dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, PATIC. Pour ce dernier projet, remporté en février dernier, l’investissement total était de 277 500 euros.
Tous ces investissements acquis et à venir dans la coopération transfrontalière renforcent l’interdépendance économique du Maroc et de l’Espagne, en contradiction avec les récents propos du président de la ville autonome de Melilla. Le 15 mars il jugeait dans le journal espagnol La Razon : «Nous sommes trop dépendants du commerce aux frontières et nous sommes à la merci du gouvernement marocain s'il veut créer des problèmes en fermant la frontière».