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Grand Angle

Hamid Chabat : L’Istiqlal a refusé d’instaurer la république au Maroc souhaitée par la France

Alors que deux conseillers du roi se réunissaient avec Benkirane, Chabat donnait un discours devant le bras syndical de son parti, rappelant que l’Istiqlal a refusé, au moment de la lutte pour l'indépendance, d’instaurer une république au Maroc.

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Hamid Chabat à l'UGTM / Archive - Ph. Mehdi Marriouch - H24Info
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«L’Istiqlal s’est opposé au changement du régime politique au Maroc». Les propos sont de Hamid Chabat faits à l’occasion de la réunion, tenue samedi à Rabat, du conseil national de son bras syndical, l’UGTM. Dans un discours où les messages à qui de droit ne manquaient pas, le secrétaire général a affirmé que Allal El Fassi, alors exilé au Gabon de 1936 à 1946, s’était fermement opposé à s’inscrire dans les manœuvres du protectorat français visant à instaurer une république au Maroc.

Devant une assistance toute ouïe, Chabat a souligné que le PI «a toujours choisi d’appuyer la monarchie constitutionnelle». Et de soutenir que son parti est la seule formation qui avait mené le combat contre la colonisation sans qu’elle n'ait pris le pouvoir, comme c’était le cas avec le FLN en Algérie ou le Néo-destour en Tunisie.

L’Istiqlal «rempart contre la division de la patrie»

Chabat a dans un premier temps avancé que la Balance n’a jamais dirigé un gouvernement au Maroc, pour rectifier un peu plus tard, en citant le passage d’Abbas El Fassi (octobre 2007-janvier 2012). «Nous avons attendu 80 ans pour être témoins d’une telle nomination», a-t-il fini par lâcher. 

Une demi-rectification puisqu'il a omis de mentionner le cabinet d’Ahmed Balafrej, premier secrétaire général de l’Istiqlal, du 12 mai 1958 à décembre 1958. Sans oublier que son successeur Abdellah Ibrahim était membre de l'Istiqlal avant de claquer la porte du parti et fonder, avec Mehdi Ben Barka et Mohamed Basri, l’Union nationale des forces populaires le 6 novembre 1959.

Hamid Chabat a poursuivi ses messages subliminaux en réitérant l'engagement du PI à continuer d’être le «seul rempart contre la division du pays». Le Maroc restera uni tant que la Balance «portera le flambeau de la défense des valeurs et de la monarchie (…) Nous sommes déterminés à se sacrifier au nom du peuple pour préserver la stabilité de la patrie, défendre l’intégrité territoriale et du régime monarchique», a-t-il renchérit.

Le secrétaire général du PI s’est présenté, également, comme le grand défenseur de l’islam au Maroc et du rite malékite face aux laïcs qui «s’opposent à la rencontre de deux partis aux référentiels islamistes». Une allusion aux réticences exprimées par certains partis hostiles au rapprochement entre la Balance et la Lampe. Et de conclure que cette campagne médiatique «est une croisade contre l’Islam».

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