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Grand Angle

Les médias publics marocains aspirent à plus de liberté

Ils sont souvent considérés comme des appareils idéologiques d’Etat. Leur alignement sur la version officielle ridiculise parfois le métier de journalisme. Et pourtant cette fois, les médias publics marocains, profitant des contestations actuelles, donnent l’impression d’avoir l’envie de s’émanciper, d’adopter un ton beaucoup plus proche de la vérité. Quitte à organiser des sit-in et autres mouvements de protestation.

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La chaîne d’Aïn Sebaâ en est le parfait exemple. A 2M, c’est le personnel lui-même qui réclame un changement de ton. Le vendredi dernier (18 mars), un sit-in des employés de la chaîne était oganisé pour exiger «des médias publics citoyens au service du peuple et consacrant les valeurs de modernité, de démocratie, de pluralisme et du droit à la différence». Le personnel de la deuxième chaîne voit désormais «la nécessité d'associer les professionnels à l'élaboration de la ligne éditoriale des journaux télévisés et des émissions» fait savoir Mohamed El Ouafi, secrétaire général du syndicat des employés 2M.

Le mouvement vu à la télé

A l’antenne, le ton reste encore très officiel, mais les différents événements s’invitent petit à petit à l’écran. Les manifestations sont bien couvertes, malgré les nombreuses litotes. Le 20 février, les revendications politiques des manifestants étaient quasi ignorées. On mettait en avant celles «économiques et sociales». Pour le 20 mars, après l’annonce des réformes politiques surtout par le roi, on s’en prend désormais à Al Adl Wal Ihsane. «La forte participation» des  militants de ce mouvement «interdit mais toléré» est la principale information qui est véhiculé sur 2M. Accuse-t-on le chien de rage… ?

La chaîne d’Aïn Sebaâ a d’ailleurs lancé hier (dimanche 20 mars) une série d’émissions hebdomadaires censées accompagner la phase de consultations qui devrait aboutir au toilettage de la constitution du royaume. «Cette émission spéciale» réunit diverses sensibilités politiques et de la société civile pour discuter des maux dont souffrent le pays. Déjà, lors de l’émission «Moubacharatan Maakoum» du mercredi dernier, Abdelhamid Amine vice-président de l’Association Marocaine des Droits Humains avait fait sensation avec des critiques auxquelles les téléspectateurs n’ont pas toujours droit sur la chaîne publique.   

Mouvement d'humeur à la MAP

Autre léger changement de ton, à la MAP. L’avance officielle qui s’était même permise, à la veille du 20 février, d’annoncer l’annulation de la marche surprend cette fois par ses nombreuses dépêches consacrées aux marches du 20 mars. Même si les chiffres restent très officiels et demeurent parfois très éloignés de la réalité, force est de reconnaitre l’effort (!) de la MAP à couvrir les manifestations d’hier.

A l’agence officielle également, les langues commencent à se dénouer. Il s’agit d’une «révolution tranquille des journalistes de la MAP» souligne une dépêche. Contrairement aux employés de 2M toutefois, ceux de l’agence d’information réclament surtout l’amélioration de leur situation matérielle.  Leur mouvement, intitulé «Et Nous» a été lancé sur Facebook pour obtenir un soutien des journalistes de la boite et des internautes. Mais les jeunes journalistes, à l’initiative du mouvement se disent décidés  «à adopter d'autres formes de militantisme plus "concrètes" au cas où il n’y aurait pas de feedback palpable de la part de ses interlocuteurs.»

Voila ce que les mediats doivent faire
Auteur : LESFASSI
Date : le 22 mars 2011 à 11h48
Par ou commencer
Auteur : cyclopolisse
Date : le 21 mars 2011 à 18h33
???
Dernière modification le 21/03/2011 18:35
On a encore du chemain à faire
Auteur : LESFASSI
Date : le 21 mars 2011 à 17h34
Le Maroc a du chemin à faire pour avancer dans la démocratie en donnant plus de liberté à la communication.
La presse et les autres moyens de communication n’ont pas beaucoup d’espace de recherche pour transmettre sans entrave, l'information nécessaire à l'existence et au maintien de la vie démocratique. Cette liberté est fonction des libertés fondamentales de pensée, de parole, d'expression et d'opinion.

L'indépendance des médias est essentielle pour aider les Marocains , à porter des jugements éclairés, pour refléter le plus fidèlement possible les idées qui ont cours dans la société et pour favoriser un débat démocratique élargi et ouvert
Et en fin pour garantir le bon déroulement du processus de changement de la constitution Tout en assurant le droit à l'information, les médias et les professionnels de l'information doivent respecter les droits...
Suite aux actions entreprissent les salariés de 2M
Auteur : elosrami
Date : le 21 mars 2011 à 15h05
Les actions entreprises par les salariés de 2M, que cela soit pour revendiquer la défense de leurs intérêts matériels, ou diffuser des informations proches de la réalité, ne peut que nous réjouir.
Cela signifie que nous allons dans le bon sens, notamment celui de liberté d’expression.
Les médits en une grande responsabilité en matière de liberté d’expression.
Pouvoir s’exprimer en toute liberté, et en son âme et conscience pour les médiats, est, de mon point de vue, se qui fait la différence entre un régime despotique et un régime démocratique.

Aussi, j’encourage les actions allant dans ce sens. Car il n’y a que comme ça que l’ont peu aller de l’avant, vers une véritable démocratie et d’équité en matière de justice social et de droit de l’homme.
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