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Grand Angle

Blocage au gouvernement : Deux conseillers du roi se réunissent avec Benkirane

Le Palais royal a fini par intervenir dans la formation de Benkirane III. Le roi a envoyé deux de ses conseillers rencontrer Benkirane. Après cette réunion deux solutions se profilent : dépasser le blocage ou le retour aux urnes.

Publié
Archive - Ph. MAP
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Après 75 jours sans gouvernement, la Palais vient de montrer publiquement son agacement. En témoigne, l’entrevue de ce samedi au siège de la primature «sur hautes instructions» du roi Mohammed VI, des conseillers du souverain Abdellatif Mennouni et Omar Kabbaj avec Abdeliah Benkirane, indique un communiqué du Cabinet royal.

Ces derniers ont fait part au chef du gouvernement désigné du «souci de Sa Majesté le Roi de voir le nouveau gouvernement se former dans les meilleurs délais», poursuit la même source. Et d’ajouter que les deux messagers du monarque ont fait part au PJDiste «des attentes de Sa Majesté le Roi et de l’ensemble des Marocains au sujet de la formation du nouveau gouvernement».

Deux solutions se profilent       

Cette entrevue sonne comme un désaveu sous forme d'avertissement pour Benkirane. Lui qui a déclaré, dimanche dernier à l’occasion de la réunion interne de la Lampe, son opposition à solliciter une intervention du roi, arguant qu’il ne souhaite pas «embarrasser» le chef de l’Etat, et qu’il entend par ce refus «mettre les partis politiques devant leur responsabilité».

La réunion de ce samedi est la première du genre alors que les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement sont dans l’impasse. Les principaux protagonistes, à savoir Abdelilah Benkirane et Aziz Akhannouch, rejettent toutes concessions sur la question de la participation de l’Istiqlal. Alors que le secrétaire général de la Lampe s’accroche à son alliance avec le parti de Hamid Chabat dans son projet de coalition gouvernementale, le président du RNI réplique en exigeant la mise à l’écart de la Balance.

Après cette intervention deux solutions se profilent. La première consiste à trouver un compromis entre les positions tranchées du PJD et du RNI. Dans le cas contraire, c’est le retour aux urnes qui s’imposera conformément à l’article 96 de la constitution. Une solution douloureuse et coûteuse pour le budget de l’Etat.

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