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Grand Angle

Afrique : Alpha Condé, un proche du Maroc, sera le prochain président en exercice de l’UA

Sauf surprise majeure, le prochain président en exercice de l’Union africaine est déjà connu. Une élection du Guinéen, Alpha Condé, qui devrait rassurer le Maroc. Détails.

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Le roi du Maroc, Mohammed VI avec le président guinéen Alpha Condé, à Conakry, le 3 mars 2014. / Ph. Cellou Binani - AFP
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Le prochain président en exercice de l'Union africaine devrait être proche des positions marocaines. Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, sera le candidat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Un choix entériné à l’issue des travaux de la 50e session du groupement continental, tenue samedi dans son siège dans la capitale du Nigéria.

La CEDEAO, créée le 28 mai 1975, réuni 15 Etats africaine, la Mauritanie ayant claqué la porte de la structure en 2000. Sauf surprise majeure, Alpha Condé succédera au Tchadien Idriss Déby lors du prochain sommet de l’Union africaine, prévu les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba en Ethiopie.

Le choix du président guinéen n’a pas échappé à la traditionnelle lutte d’influence entre le Maroc et l’Algérie, rapporte Jeune Afrique. Le voisin de l’Est a tenté de persuader le président du Niger de concurrencer la candidature de Condé et du coup briser l’unité de la CEDEAO. Mais sans réel succès, puisque finalement, Mahamadou Issoufou, s'est résolu à soutenir Alpha Condé.

Match aller en attendant la revanche pour la présidence de la Commission de l’UA ?

Même sous la présidence de Condé, qualifié d'"éternel opposant" avant son accession au pouvoir en 2010, la Guinée a su préserver ses liens traditionnels avec le Royaume, noués du temps de Hassan II et Ahmed Sékou Touré. Pour rappel, le roi Mohammed VI a effectué, du 3 au 5 mars 2014, une visite officielle en Guinée. Conakry ne reconnaissant pas la «RASD», a même apposé sa signature, aux côtés de 27 Etats africains, en bas du document réclamant la suspension de l'organisation séparatiste de l’Union africaine.

C’est cette proximité avec Rabat qui a visiblement poussé les Algériens à torpiller la candidature du chef d’Etat guinéen, comme ils tentent de le faire également avec le Sénégalais Abdoulay Bathily engagé dans la course à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Mais le candidat le plus proche du Maroc à la succession de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma ne pourra en aucun cas prétendre compter sur la totalité des voix de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). En cause, la candidature au même poste du chef de la diplomatie du Tchad, Moussa Faki Mahamet.

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