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Grand Angle

Le PAM et le PJD s’affrontent sur la présidence de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux

Un duel est en perspective entre le PJD et le PAM autour de la présidence de l’Association marocaine des présidents des communes que dirige actuellement Fouad El Omari. Le PAM veut garder le «trophée». La politique étrangère du royaume en Afrique a également son mot à dire dans sa joute partisane.

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Un duel est en perspective entre le PJD et le PAM autour de la présidence de l’Association marocaine des présidents des communes que dirige actuellement Fouad El Omari. / Ph. Capture d'écran YouTube
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Après deux mois d’accalmie, une confrontation entre le PAM et le PJD est en perspective. Les deux adversaires lorgnent la présidence de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC), créée en 2013 à Skhirat. Son actuel n°1, Fouad El Omari doit impérativement céder le fauteuil lors du prochain congrès, prévu fin décembre.

Depuis qu’il a perdu la mairie de Tanger au profit de Bachir Abdellaoui, de la Lampe, à l’issue du scrutin du 4 septembre 2015, le frère du secrétaire général du PAM n’est plus habilité à assumer ses fonctions. Des voix se sont levées, notamment au sein du PJD, pour réclamer son départ.

Mais le Tracteur tient à garder le «trophée» en son giron. Le parti d’opposition compte présenter d’autres candidats à la succession de Fouad El Omari. Pour ce faire, le PAM a entrepris des négociations avec le RNI, l’UC et le MP. A priori, les trois formations seraient d’accord pour appuyer une candidature du PAMiste et barrer, ainsi, la route au «frères» de Benkirane.

Le facteur de la politique étrangère en Afrique

Les islamistes ambitionnent d’arracher la présidence de ladite association. Les maires PJDistes de Rabat, Casablanca, Fès, Tanger ou Meknès seraient en mesure de prendre les rênes de l’AMPCC. Néanmoins, ils leur manquent des appuis. De toute évidence, ils ont la garantie du soutien de la direction de l’Istiqlal. Mais qu’en serait-il des élus de la Balance ? Souvent, les conseillers communaux ont leurs propres visions et calculs qui ne sont toujours pas conformes avec les orientations des bureaux politiques à Rabat ou Casablanca.

Le rapport des forces donne un net avantage à la coalition formée par le PAM, le RNI, l’UC et le MP. Elle compte dans son escarcelle, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur publiés à l’issue du scrutin du 4 septembre, plus de 55% des présidences de conseils communaux. En revanche, une possible alliance entre le PJD, l’Istiqlal et le PPP n’en a que 34%.

En plus de cette avancée arithmétique, la politique étrangère du royaume en Afrique a également son mot dans la désignation du président de l’AMPCC. Le Maroc ambitionne de présider l’association des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA). Rabat n’avait pas pu réaliser cet objectif lors du dernier congrès de la CGLUA, tenu du 29 novembre au 3 décembre 2015 à Johannesburg en raison, justement, de l’opposition de l’Afrique du Sud. Dans le contexte actuel des relations tendues entre le département de l’Intérieur et la direction de la Lampe, un PJDiste serait-il le candidat idéal pour représenter le Maroc à la tête de la CGLUA ?

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