« L’islam politique dans la balance » pour commémorer la disparition d’Omar Bendjelloun

La 41e conférence commémorative de la disparition d’Omar Bendjelloun s’est tenue hier au Club du Barreau de Rabat en présence du politologue Hassan Aourid qui a présenté son dernier ouvrage «L’islam politique dans la balance».

Le livre est très en lien avec cette rencontre, explique Omar Mahmoud Bendjelloun, le neveu du symbole nationaliste, à Yabiladi : «L’idéologie islamiste a été le passeport qui a mené à l’assassinat du leader de la gauche en 1975 par la main de la Chabiba Islamiya.»

Omar Bendjelloun, fondateur de l’Union nationale des forces populaires (UNFP) était cet enfant du peuple qui, grâce à sa formation, son intellect et ses convictions a pu s’imposer comme un encadrant de masse à travers la fondation d’un mouvement syndical et partisan.  «Il était sur tous les fronts : à la fois ingénieur, journaliste et syndicaliste, écrivain et idéologue, dans une courte vie qui n’a pas dépassé les quarante ans, au service de son peuple et son pays», reprend l’avocat qui a animé le débat de la conférence.

L’auteur Hassan Aourid contextualise sa présence avec la responsabilité de protéger la mémoire : «Les nations ont besoin de leurs mémoires, sans lesquelles aucune vision d’avenir n’est envisageable. L’amnésie est ce qui peut arriver de pire aux individus et à leurs nations. Omar Bendjelloun rassemblait, selon le témoignage d’une personne qui l’avait côtoyé, la perspicacité de Mehdi Ben Barka et la profondeur d’Abderrahim Bouabid.»