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Grand Angle

Blocage au gouvernement : En attendant une intervention royale...

Le blocage que connaît la formation du gouvernement entame son troisième mois. Sans une intervention royale, l’impasse est appelée à s'inscrire dans le temps. Aucune autre force politique n’est en mesure de rapprocher les positions tranchées de Benkirane et d'Akhannouch.

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Le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane. / DR
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Les consultations pour la formation du gouvernement Benkirane III sont toujours suspendues. Le retour du roi Mohammed VI au Maroc après une tournée en Afrique n’a pas eu, pour le moment, son effet positif sur le cours des négociations.

Abdelilah Benkirane a reconnu, dans des déclarations à la presse, qu’il n’a programmé aucune rencontre avec Aziz Akhannouch. Des propos qui apportent un démenti aux informations relayées par plusieurs médias, lesquels avaient prédit de nouveaux entretiens entre le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) et le chef du gouvernement désigné.

En principe, les deux hommes devraient se rencontrer demain matin à l’occasion de la réunion du conseil de gouvernement d'expédition des affaires courantes. Celle-ci sera consacrée à l’affectation de crédits nécessaires au fonctionnement des administrations publiques. Une mesure urgente pour palier le retard de l’adoption de la Loi de finances 2017, conséquence directe du blocage dans la formation du prochain exécutif. Aborderont-ils toutefois la question du tour de table de la coalition gouvernementale ?

A l'exception du roi, aucune force n’est en mesure de rapprocher les positions

Jusqu’à présent, aucun des deux protagonistes n’est disposé à fléchir sa position initiale. Aziz Akhannouch s’accroche à la mise à l’écart du Parti de l’Istiqlal (PI) de la composition du gouvernement alors qu’Abdelilah Benkirane s’y oppose fermement. A moins d’une intervention royale, l’impasse peut durer encore des semaines, voire des mois. Ce qui serait préjudiciable pour les entreprises privées engagées dans des projets lancés par des ministères, des collectivités et des administrations publiques.

Par ailleurs, des sources médiatiques proches du Parti de la justice et du développement (PJD) avancent une possible rencontre -probablement en début de semaine prochaine- entre le roi Mohammed VI et Abdelilah Benkirane. L’audience, si elle se confirme, sera-t-elle l’occasion pour le secrétaire général de la Lampe de déclarer au monarque son échec à former un gouvernement et, par conséquent, de lui présenter sa démission ou solliciter son intervention afin de dépasser le blocage ?

Plus de deux mois après avoir désigné, le 10 octobre, Abdelilah Benkirane pour former un gouvernement, force est de constater que le souverain est resté à l’écart des joutes partisanes. Une position appelée à être révisée au nom de la défense des «intérêts suprêmes de la nation», sachant qu’aucune force politique n’est en mesure de rapprocher les avis diamétralement opposés des patrons de la Lampe et de la Colombe.

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