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Grand Angle

Sommet de Malabo : Des pays arabes ont défendu la présence du Polisario, reconnait l’ambassadeur saoudien au Caire

L’ambassadeur de l’Arabie saoudite au Caire précise, dans une série de tweets, que le comité préparatoire du 4e Sommet Afro-arabe a convenu de ne pas inviter le Polisario. Le diplomate a regretté que des pays arabes aient pris la défense du mouvement séparatiste à la réunion.

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Les leaders arabes lors du 3ème Sommet Afro-arabe tenu au Koweït. /AFP
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L’ambassadeur saoudien en Egypte apporte, dans une série de tweets, de nouveaux éléments expliquant le retrait de huit pays arabes, en plus du Maroc, du 4e sommet Afro-arabe, tenu fin novembre à Malabo, en Guinée Equatoriale.

Ahmed Kattane précise que face à la détermination de l’Union africaine (UA) de défendre la présence de la «République arabe sahraouie démocratique (RASD», les Etats arabes étaient contraints de boycotter l’événement. Et de démentir les informations selon lesquelles les représentants des monarchies du Golfe étaient au courant de la participation du Polisario à la réunion.

«Le comité conjoint, composé de la Mauritanie, du Koweït, de l’Egypte, du Tchad, de l’Ethiopie, de la Guinée équatoriale, de la commission de l’Union africaine et de la Ligue arabe, avait convenu d’adopter la même procédure des invitations, suivie lors de la 3ème édition du Sommet. Il a été donc décidé de ne pas adresser une invitation à la RASD», indique le diplomate saoudien.

Des engagements non-tenus

Le pays hôte s’est engagé à exclure le mouvement séparatiste de la liste des invités, explique le diplomate saoudien. Un engagement exprimé par le chef de l’Etat de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, à l’émir du Koweït, Sabah al-Ahmad al-Jabir al-Sabah, lors d’une visite au Koweït.

L’ambassadeur saoudien n’a pas laissé l’occasion passer sans décocher des flèches en direction des pays arabes ayant refusé de boycotter ledit sommet. «Les Etats arabes ayant défendu la présence du drapeau (du Polisario) reconnaissent la "RASD" : C’est une question de souveraineté. Et nul n’a le droit de s’y opposer», écrit-il.

Ahmed Kattan se réfère, sans aucun doute, à la Mauritanie et à l’Algérie, et dans une moindre mesure à l’Egypte et la Tunisie. Certes, le Caire n’a pas encore franchi le stade de l’échange d’ambassadeurs avec la "RASD" mais le pays ne cesse de donner des gages de sa proximité avec le Polisario. En témoigne l’invitation adressée à une délégation du Front à prendre part à la commémoration du 150ème anniversaire de la création du système parlementaire égyptien.

En revanche la Tunisie de Béji Caïd Essebsi, dans une rupture avec la politique prônée par Moncef Marzouki, préfère suivre son voisin de l’ouest. L’actuel président est, d’ailleurs, attendu dans les prochains jours à Alger. Un déplacement destiné à contenir la colère des Algériens concernant la présence de drones américains dans une base militaire tunisienne.

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