Menu

Grand Angle

RNI au gouvernement : Akhannouch souffle le chaud et le froid

Les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement sont dans l’impasse. Aziz Akhannouch fait durer le suspense. Le président du RNI n’exclut pas un retour dans les rangs de l’opposition.

Publié
Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime et Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement désigné. / Ph. DR/Fadel Senna, AFP
Temps de lecture: 2'

Hier soir à Rabat, Aziz Akhannouch a fait savoir que son parti n’a pas encore décidé de sa participation au prochain gouvernement. «Nous sommes encore dans la phase des discussions», a-t-il précisé devant les adhérents de la Colombe de la région Rabat-Salé-Kenitra. 

Le RNI s’éloignerait-il du projet de coalition gouvernementale ? Ou s’agit-il simplement d’une manœuvre de sa part pour faire grimper les enchères, sachant qu’Abdelilah Benkirane a grandement besoin de l’appui du RNI pour la formation de sa majorité ?

La dernière réunion entre Aziz Akhannouch et le chef du gouvernement désigné, mercredi 30 novembre, n’a rien donné de concret. Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime est resté droit dans ses bottes, s’accrochant à la mise à l’écart de l’Istiqlal. Une condition rejetée catégoriquement, et par le chef de file du PJD, et par l’ensemble des cadres de la Lampe. Les islamistes tiennent à remercier Hamid Chabat et les siens pour avoir rompu avec le PAM d’Ilyas El Omari, au lendemain des scrutins du 4 septembre 2015.

Les amis de Chabat réitèrent leurs attaques contre Akhannouch

Deux mois après les législatives du 7 octobre, la formation du gouvernement est donc toujours dans l'impasse. C’est dans ce contexte d'incertitudes que l’Istiqlal a réitéré ses attaques contre le président du RNI après quelques semaines d’accalmie, arrachées grâce à une intervention de Benkirane. En témoigne l’éditorial paru aujourd’hui dans le quotidien Al Alam, accusant la Colombe de «rouler pour une partie» non-identifiée afin de «prendre en otage Benkirane et sa formation».

Et de rappeler au chef du gouvernement désigné que la Colombe ne peut vivre que dans l’exécutif. Depuis sa création vers la fin des années 1970, le parti n’a passé que 21 mois et 7 jours dans les rangs de l’opposition, du 3 janvier 2012 au 10 octobre 2013.

Le journal du parti de l’Istiqlal estime que la solution à la crise réside dans un ralliement clair et net de l’USFP à la coalition formée par le PJD, le PPS et le PI. Sauf que Benkirane a ses propres calculs. Il tient à la présence du RNI dans son prochain cabinet.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com