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Grand Angle

Parlement européen : Le conflit opposant le Maroc et le Polisario s’invite à la session extraordinaire de la Commission des affaires étrangères

En l’intervalle de deux semaines, des députés européens ont présenté à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, en session extraordinaire, des propositions visant à introduire des amendements Pro-Polisario. Le plus récent amendement date de ce jeudi et a été proposé par le député hongrois Tamás Meszerics, au nom du groupe Verts/ Alliance Libre Européenne. Des propositions qui ont été toutes rejetées. Détails.

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Le siège du Parlement européen à Strasbourg. / Ph. Archives DNA
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La Commission des affaires étrangères du Parlement européen était, ce jeudi, en réunion extraordinaire au siège de cette institution à Strasbourg. L’occasion pour les députés européens de proposer et d’adopter en séance plénière plusieurs propositions relatives notamment à la police étrangère de l’Union européenne. Lors de cette séance, une tentative d’introduire un amendement au texte de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE a été signée Tamás Meszerics, au nom du groupe Verts/ Alliance Libre Européenne, qui compte 50 députés provenant de 17 pays et 5 régions.

Le député et homme politique hongrois a souligné l’importance «d’assurer la cohérence de l’action de l’Union face aux situations d’occupation ou d’annexion de territoires», pour citer les cas d’occupation prolongée comme en Palestine, au nord de Chypre…et au Sahara occidental. L'amendement 444 qu’il a proposé aux membres de la commission propose :

«Souligne combien il importe d’assurer la cohérence de l’action de l’Union face aux situations d’occupation ou d’annexion de territoires ; rappelle que le droit humanitaire international devrait guider la politique de l’Union en ce qui concerne toutes ces situations, y compris les cas d’occupation prolongée comme en Palestine, au Sahara occidental et au nord de Chypre, et les multiples conflits gelés dans les pays du partenariat oriental. »

Une proposition qui reprend, mot par mot, une autre résolution présentée auparavant par la députée européenne allemande, Barbara Lochbihler, au nom du même groupe parlementaire européen. «Une nouvelle manœuvre (…) qui voulait introduire un texte hostile aux droits du Maroc sur son Sahara dans un rapport objet d’un vote en commission», estime ce jeudi l’agence officielle MAP dans une dépêche. La commission des Affaires étrangères du Parlement européen a remis les pendules à l’heure en rejetant ce texte, poursuit la MAP. L’agence officielle rappelle également que cette tentative intervient une semaine après un autre «revers essuyé par les adversaires du Maroc et les tenants de la thèse séparatiste».

Plusieurs députés européens restent mobilisés pour la thèse du Polisario

Lundi 14 novembre dernier, la même commission avait reçu deux autres amendements destinés à introduire le sujet dans le rapport annuel 2015 sur les droits de l'Homme et la démocratie dans le monde et la politique de l'Union européenne en la matière. Si le premier amendement a été présenté par Barbara Lochbihler du groupe Verts/ Alliance Libre Européenne, le deuxième amendement, portant le numéro 327, a été introduit par l’Espagnole Paloma López Bermejo, l’Allemand Norbert Neuser, le Slovène Ivo Vajgl, la Suédoise Bodil Valero, et l’Italien Fabio Massimo Castaldo. Une proposition qui concerne exclusivement le Sahara occidental. Dans cette résolution, les députés évoquent notamment les libertés, les prisonniers politiques, l’accès aux territoires notamment par les médias ainsi que le rétablissement complet de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) :

«Demande que soient respectés les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, et notamment leur liberté d’association, leur liberté d’expression et leur droit de réunion ; Réclame la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis ; Demande qu’un accès aux territoires du Sahara occidental soit accordé aux parlementaires, aux observateurs indépendants, aux ONG et à la presse ; Prie instamment les Nations unies d'assurer le rétablissement complet de la MINURSO et d'octroyer à cette mission un mandat en matière de droits de l’homme, à l’instar de toutes les autres missions onusiennes de maintien de la paix de par le monde ; Soutient un règlement équitable et durable du conflit au Sahara occidental sur la base du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies en la matière.» 

Des propositions qui ont toutes été rejetées par la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. 

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