Formation du gouvernement : Le PPS se fait plus discret, l'Istiqlal mène désormais l'offensive face au « Ta7akkoum »

Abdelilah Benkirane a dû trouver un nouveau partenaire dans la bataille menée via proxy. Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, reste désormais en retrait suite au communiqué du cabinet royal du 13 septembre. En témoigne le dernier communiqué du bureau politique du Livre appelant les acteurs politiques à la «sagesse» et «à privilégier les intérêts suprêmes de la nation».

Pour le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), la perte du PPS a été compensée par l’Istiqlal. Le parti de la Balance est engagé, depuis deux semaines, dans une série d’attaques contre le Parti authenticité et modernité (PAM) et ses appuis. Sur la même voie, le quotidien Al Alam a publié dans son édition d'aujourd'hui un article non signé faisant le parallèle entre le blocage que connaissent les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement avec les évènements tragiques de Gdim Izik, survenus en novembre 2010.

Gdim Izik et le blocage sont-ils tirés du même moule ?

Pour l’auteur de l’article, il est évident qu’une seule et même main, «animée par des intérêts étriqués» et «adepte de ‘la fin justifie les moyens’» se cache derrière les deux événements. Pour mémoire, l’installation du campement de fortune à Gdim Izik était la conséquence d’une course entre le PAM et l’Istiqlal à qui parviendrait à imposer sa domination au Sahara avant que le Polisario n’entre en jeu et retourne la situation à son profit. Depuis, le Front récolte les dividendes de la dispute entre la Balance et le Tracteur dans la région.

Le journal Al Alam met en garde contre une nouvelle «aventure» avec la stabilité du Maroc en soufflant sur les braises de la Fitna. Et de rappeler, dans un message destiné au PJD, le plan visant à élire à la présidence de la Chambre des représentants un membre de l’opposition. Le supposé plan révélé et dénoncé par le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat. Ce qui lui a valu d’être traité d'«héros» par les médias du PJD.