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Grand Angle

COP22 : Le comité de pilotage de la 22e Conférence des Parties fait son bilan

Vendredi après-midi, alors que les négociations étaient toujours en cours entre les différents Etats, le comité de pilotage de la 22e Conférence des Parties a convoqué les médias nationaux et internationaux pour faire son bilan. Quelles sont les actions menées sous la présidence marocaine ? Quelles initiatives ont été lancées à Marrakech ? Les réponses de Salaheddine Mezouar, Hakima El Haité et Nizar Baraka.

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Les membres du comité de pilotage de la COP22 lors de la conférence de presse, vendredi 18 novembre à Marrakech. / Ph. Yassine Benargane
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L’heure est au bilan pour la présidence marocaine de la COP22. Plusieurs membres du comité de pilotage étaient présents vendredi après-midi lors d’une conférence de presse organisée dans la zone bleue. «Le comité de pilotage a relevé le défi d’une COP de l’action. Après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et son approbation, il était temps de créer l’inflexion», a déclaré le président de cette grand-messe environnementale, Salaheddine Mezouar au début de la conférence de presse.

Le ministre des Affaires étrangères, qui était accompagné notamment de Hakima El Haité «Championne de haut niveau pour le Climat», Driss El Yazami, chef du pôle de la société civile et Abdeladim Lhafi, coordinateur de la COP22, a poursuivi son intervention en rendant hommage aux différentes parties qui ont contribué, selon lui, à la réussite de ce rendez-vous. «Ce défi a été porté au plus haut niveau de l’État par Sa Majesté, qui a été d’un grand soutien. Son impulsion nous a été d’une grande utilité», a-t-il dit. «Beaucoup de choses ont été réalisées durant cette COP.» Salaheddine Mezouar a ensuite salué la présence de la société civile et des jeunes, qui ont apporté «beaucoup de contributions», ainsi que le secteur privé.

En revanche, sur la question - visiblement gênante - des décisions et des concrétisations réalisées durant cette COP, le ministre des Affaires étrangères n'a eu d'autres options que de les estimer «nombreuses» : «Je citerais le Partenariat de Marrakech qui a été une vraie synthèse mais aussi une réaffirmation de l’engagement de la communauté internationale pour ce combat contre le réchauffement climatique.» Le président de la COP22 a évoqué «les références aux pays en développement et l’intérêt qui doit leur être porté», le «Marrakech Global Partnership» et «l’out come du sommet de la Finance, qui a été riche».

Deux grandes décisions : le signal politique des Parties et le Partenariat global de l’Action

Hakima El Haité d'enchaîner : «Le Partenariat de Marrakech a réitéré l’engagement total des 197 pays pour maintenir l’action. C’est un signal politique très fort de la part des Parties.» La ministre chargée de l’Environnement s'est également réjouit de «la construction, pour la première fois dans l’histoire des négociations climatiques, de ce partenariat global de l’action qui relie aussi bien les acteurs non étatiques aux États qu'aux différentes parties des négociations, et au sujet duquel nous avons eu des annonces réelles et concrètes d’actions engagées et financées». Hakima El Haité a souligné le réseau des centres de compétences ainsi que le «NDCs Partnership». «Il y a deux grandes décisions : le signal politique des Parties et le Partenariat global de l’Action», a-t-elle ajouté.

Reprenant la parole, le président de la COP22 a rappelé la création de la «Coalition énergies renouvelables pour les États insulaires», portée par les Caraïbes. «Je voudrais rappeler à cette occasion que les États insulaires faisaient parties des priorités de cette COP. L’attention, comme la coalition, comme les propositions et comme les initiatives ont été suffisamment présentes et développées durant cette COP», insiste-t-il. Salaheddine Mezouar a également déclaré avoir tenu avec le Premier ministre de la République des Fidji (pays d'Océanie situé dans l'océan Pacifique sud) une réunion. «Je lui ai fait part de la prédisposition du Maroc à accompagner cet Etat pour que l’organisation de la COP dans un Etat insulaire soit une réussite éclatante.»
Trois objectifs majeurs ont été visés

Intervenant pour la première fois lors d’une conférence de presse de la présidence marocaine, Nizar Baraka, président du comité scientifique de la COP22, a rappelé que la présidence marocaine s’est fixé un certain nombre d’objectifs et a mis l’action sur trois axes principaux. «Le premier axe porte sur l’aspect financement, viennent ensuite l’aspect adaptation et l’aspect du 'comment on peut passer des milliards aux trillions à ce niveau'», a-t-il dit.

Dans le détail, Nizar Baraka a expliqué que deux objectifs majeurs ont été visés pour le premier axe : intégrer les NDCs et les ODD (objectifs du développement durable) dans les budgets des États. La présentation d’une initiative lancée par le Maroc se fera en mai 2017 lors d’une rencontre parrainée par la Banque mondiale, a-t-il annoncé. Et le président du CESE de poursuivre : «Nous avons déjà obtenu une avancée sur la feuille de route des pays développés pour une enveloppe de 100 milliards de dollars. Aujourd’hui, un engagement a été pris d'augmenter de 54% les engagements en matière de finances publiques pour arriver à 67 milliards de dollars à l’horizon 2020. Nous avons aussi obtenu une décision de doubler la part de l’adaptation qui passera à 25%. Cela concerne essentiellement les pays du Sud et les projets qui visent les citoyens et permettent d’assurer un environnement sain.»

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