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Grand Angle

Gouvernement : Les dessous de l'hésitation dans la publication de l'intervention de Benkirane...

Le PJD a attendu neuf jours pour donner son feu vert à la publication d’une intervention de Benkirane traitant du blocage que connaissent les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Une hésitation qui soulève des interrogations...

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Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné / DR
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Le 5 novembre, soit deux jours avant le discours de Dakar, et devant les membres de la commission nationale du PJD, Abdelilah Benkirane faisait le point sur les consultations en vue de la formation d’un nouveau gouvernement. Son intervention n’a pourtant été publiée par les médias officiels de la Lampe qu’hier soir. Pendant neuf jours, elle a donc été soigneusement mise sous le boisseau en attendant une décision finale. Le choix du timing suscite forcément des interrogations.

Les conclusions de la réunion de la commission administrative de l’USFP, samedi dernier, et surtout les éloges de Driss Lachgar adressés au RNI ont probablement accéléré la publication du ras-le-bol de Benkirane. Le parti de la Rose fait durer le suspens sur sa participation au prochain exécutif, continuant de souffler le chaud et le froid. Une position qui ne sied guère au chef du gouvernement désigné. Celui-ci souhaite un engagement clair des USFPeiste identique à ceux de l’Istiqlal de Hamid Chabat et du PPS de Nabil Benabdellah.

Un baroud d’honneur ?                              

La publication d’une allocution qui remonte au 5 novembre, pourrait constituer un dernier baroud d'honneur de la part du secrétaire général du PJD avant qu’il ne soit contraint à capituler. Option à prendre en considération, d’autant que des rumeurs parient une éventuelle désignation d’un autre islamiste pour former un gouvernement. Une nomination qui resterait conforme à l’article 47 de la constitution, laissant toute la latitude au souverain de choisir le nom de la personne :

«Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats.»

En cas d’échec de Benkirane dans sa mission, deux candidats pourraient relever le défi. Le premier est Mustapha Ramid, ministre de la Justice, qui était d'ailleurs invité par le Palais à assister à la cérémonie de désignation de Benkirane le 10 octobre. Et le deuxième est Saâd Dine El Otmani, président du conseil national du PJD, très apprécié par les autres chefs de partis, comme le RNI ou le MP.

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