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Grand Angle  

Abdelilah Benkirane : « Je ne pourrai accepter les conditions d’Aziz Akhannouch »

Abdelilah Benkirane a exprimé officiellement son rejet des conditions exigées par le président du RNI, Aziz Akhannouch, en échange de la participation de la Colombe à la formation d’un nouveau gouvernement. Le PJDiste invite le ministre de l’Agriculture sortant et les autres à se conformer au verdict des urnes. Détails.

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Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement désigné / DR
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Après plusieurs jours de silence, Abdelilah Benkirane révèle les causes du blocage que connaissent les consultations pour la formation de son prochain gouvernement. «Je ne pourrai accepter les conditions d’Aziz Akhannouch», a-t-il reconnu lundi soir devant les membres de la commission nationale de son parti.

Le chef du gouvernement désigné se réfère à la mise à l’écart de l’Istiqlal du projet de coalition exigée par le nouveau président du RNI. Le PJDiste a exprimé, également, son refus de céder la présidence de la Chambre des représentants à l’USFP. «C’est illogique. Cette requête doit faire l’objet d’un débat au sein de la majorité», a-t-il affirmé. En revanche, le secrétaire général du PJD s’est dit déterminé à faire valoir le verdict des urnes qui a accordé la première place à la Lampe à l’issue des législatives du 7 octobre avec 125 sièges. 

Benkirane invite Akhannouch et les autres à respecter la volonté des citoyens

«Je ne pourrais tolérer que quelqu’un offense la volonté des citoyens et se comporte comme s’il est le chef du gouvernement plutôt que moi. C’est inacceptable et c’est illogique», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que «la démocratie a ses propres règles. 37 sièges c’est 37». Une allusion directe au score de la Colombe aux élections législatives.

Benkirane s’est permis de donner des leçons à ses opposants, leur rappelant que la démocratie ne reconnait pas la «fortune» et les «appuis», tout en les invitant à se plier aux résultats des législatives. «Mais d’après ce que j'observe, les voix des citoyens ne valent rien chez certaines formations et parties», a-t-il regretté.

Le chef du gouvernement désigné a précisé devant ses «frères» qu’il n’est pas prêt à sacrifier les «valeurs» et les «principes» de son parti sur l’autel de la formation du prochain gouvernement. Un message clair de sa part aux partis et au roi Mohammed VI.

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