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Grand Angle

Gouvernement : Benkirane lâchera-t-il Chabat comme l'exige Akhannouch ?

Hamid Chabat pourrait être la première victime du blocage des consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Le secrétaire général de l’Istiqlal est de plus en plus isolé, ce qui explique le ton offensif de sa dernière sortie médiatique. Explications.

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Hamid Chabat et Abdelilah Benkirane. / DR
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Hamid Chabat joue sa dernière carte en vue d’arracher quelques ministères dans le prochain gouvernement. Cette fois, il a décidé de descendre personnellement dans l’arène pour défendre les chances de son parti et sauver ensuite sa carrière politique du déclin qui la menace.

A l’occasion d’une session tenue samedi du comité exécutif du PI consacrée à la préparation du 17e congrès, il a saisi l’occasion pour mener personnellement une campagne de pression sur Benkirane, lui rappelant qu’il avait refusé de faire partie d’un «complot» orchestré par le PAM visant à isoler le PJD. L’actuel n°1 de l’Istiqlal se réfère ainsi à la réunion du 8 octobre, au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives, entre lui, Driss Lachgar et Ilyas El Omari.

La semaine dernière, la presse proche des islamistes était unanime à louer le «courage» de Chabat qui s'était «rebellé» contre les diktats du secrétaire général du PAM. Un message adressé directement au chef du gouvernement désigné pour qu’il ne cède pas aux conditions du nouveau président du RNI. Celui-ci exige en effet la mise à l’écart de la Balance de la prochaine coalition gouvernementale.

Une autre victime d’ «Attahakome»

Marchant sur les traces de Benkirane, Chabat s’est dit également victime des forces d’«Attahakome», accusant Aziz Akhannouch d’en être le représentant. Le PAM, son ancien allié, a eu son lot de critiques, l'accusant de promouvoir la «république» au Maroc et d’avoir bénéficié de «l’appui des agents de l’autorité et de l’administration» le jour du scrutin du 7 octobre pour se «débarrasser des partis nationaux, tels l’Istiqlal», a-t-il martelé devant la presse. Optant pour la fuite en avant, Chabat s’est dit favorable à la tenue de nouvelles élections législatives. Une perspective qui ne ferait que renforcer davantage le PJD, au grand dam de ses opposants.

La sortie médiatique de Chabat intervient alors que Benkirane est de plus en plus tenter de lâcher son allié de l'Istiqlal. Un peu comme l'a fait Lachgar lors de son intervention, samedi dernier, devant les membres de la commission administrative de son parti. Le premier secrétaire de l’USFP a complétement oublié de mentionner l’Istiqlal, tout en ne tarrissant pas d’éloges le RNI. Et de rappeler que la Colombe avait contribué à la formation du gouvernement d’Alternance dirigé par Abderrahmane El Youssoufi en 1998 alors que l'Istiqlal avait fait durer le suspens jusqu'à la tenue de son congrès extraordinaire. Un message adressé à Benkirane en forme d'invitation à se plier aux exigences d’Akhannouch.

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