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Grand Angle

Espagne : Un juge serait sur le point de réouvrir les plaintes contre le chef du Polisario

Le chef du Polisario sera-t-il contraint de reporter sa visite en Espagne, prévue les 18 et 19 novembre, à une date ultérieure ? Un juge pourrait réouvrir les plaintes déposées contre Brahim Ghali pour «génocide», «torture», «disparition» et «esclavagisme».

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Brahim Ghali, chef du Polisario. / DR
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Ce vendredi est décisif pour les victimes qui ont porté plainte contre Brahim Ghali en Espagne. Elles seront fixées sur leur sort dans quelques heures. Le juge José la Mata, du tribunal de l’Audience Nationale à Madrid, a ordonné à la police, via un mandat, de lui fournir des informations suffisantes sur l’ancien représentant du Front en Espagne, indique un média local.

Une décision de sa part d’ouvrir de nouveau les dossiers de 2007 et 2008 contre le chef du Polisario serait fatale pour le réseau de soutien du mouvement séparatiste en Espagne. Dans ce cas, Brahim Ghali ne pourra pas assister à la nouvelle session de la conférence de la Coordination européenne de soutien au Polisario, prévue les 18 et 19 novembre en Catalogne. Une sortie très attendue par le chef du Front et ses parrains, censée lui conférer une «reconnaissance» internationale. L’Espagne est en effet la porte de l’Europe.

Ghali a fui Madrid en 2008 pour échapper à la justice

L’Association sahraouie des droits de l’homme (ASADEDH) avait porté plainte en 2008 contre 25 membres du Polisario et trois officiers de l’armée algériens pour «génocide», «torture» et «disparition». L’actuel chef du Polisario figure sur la liste. Cinq ans après, il avait refusé de comparaître devant le juge Pablo Ruz qui souhaitait entendre ses déclarations.

Le secrétaire général du Polisario est également poursuivi pour «esclavagisme». Contrairement à la plainte de l’ASADEH, la justice espagnole a déjà instruit le dossier. En 2007, une jeune Sahraouie, Soltana Bent Bilal, avait porté plainte contre lui pour esclavagisme.

En décembre 2008, un juge du tribunal de l’Audience Nationale, qui avait pris en main le dossier d’une juridiction à Murcie, le convoquait pour entendre sa version. Brahim Ghali avait immédiatement été «exfiltré» d’Espagne et atterri à Alger en sa qualité d’ «ambassadeur». Un poste qu’il a gardé jusqu’à sa nomination, à l’issue du 14e congrès de décembre 2015, de secrétaire de l’organisation politique du Polisario. Et de succéder ensuite à Mohamed Abdelaziz.

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