Après une période de silence, l’Istiqlal décoche une série de flèches en direction du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch. Une mission confiée au quotidien Al Alam. C’est la première riposte des amis de Hamid Chabat à la condition du nouveau président du RNI de les écarter de la liste du prochain gouvernement en échange de la participation de la Colombe et ses alliés stratégiques.
Dans son édition d’aujourd’hui, le journal arabophone dirigé par Abdellah Bekkali, un ancien député qui ambitionne de succéder à Mustapha El Khalfi à la tête du ministère de la Communication, a consacré un article à Mohcine Fikri, décédé le 28 octobre à Al Hoceima, mais sous un angle bien particulier.
Akhannouch est responsable politiquement du décès de Mohcine ?
Faisant écho d’une campagne sur les réseaux sociaux, lancée depuis quelques jours, qui s’interroge sur la véritable identité du propriétaire du chalutier qui a pêché l’espadon vendu à Mohcine, Al Alam a immédiatement conclu à la «responsabilité politique directe» d’Akhannouch dans le drame. Et d’ajouter que l’ «opinion publique attend que les grands assument leur responsabilité politique» plutôt que de «se contenter de mettre dans les prisons de petits fonctionnaires pour calmer la colère».
L’auteur de l’article, s’abritant toujours derrière des commentaires sur Facebook, s’est dit surpris que les médias n’ont pas «impliqué», comme Al Alam a fait, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche dans le décès tragique de Mohcine Fikiri. Et d'attribuer ce «silence» à l’influence des «annonces publicitaires» des sociétés d’Akhannouch.
Cette sortie médiatique pourrait être suivie par d’autres réactions émanant des instances dirigeantes de l’Istiqlal pour défendre leur «droit» à être présent dans la composition du prochain gouvernement. Les prochains jours devraient voir une intensification des hostilités entre la Colombe et la Balance à mesure que le pragmatisme de Benkirane l'emporte sur sa volonté d'alliance avec le PI.