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Grand Angle

Le Maroc réduit son taux de sous-alimentation mais reste derrière l’Algérie et la Tunisie

Le Maroc se taille la 42e place dans l’indice de la faim dans le monde, rendue publique ce mois-ci. Malgré des efforts en matière de sous-alimentation, le royaume se laisse toujours devancé par l’Algérie et la Tunisie. Détails. 

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Le Maroc se taille la 42e place dans l’indice de la faim dans le monde, derrière la Tunisie et l'Algérie. / Ph. Ifpri
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Des progrès, mais peut mieux faire. Si le Maroc a réduit son taux de sous-alimentation, reste qu’il figure toujours derrière certains pays de la région tels l’Algérie et la Tunisie, d’après l’indice de la faim dans le monde (GHI), dont la 11e édition vient d’être publiée par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), l’ONG indépendante allemande Welthungerhilfe (Aide contre la faim dans le monde, en français) et l’agence humanitaire irlandaise Concern Worldwide.

De manière générale, le niveau de la faim dans le monde a diminué de 29 % depuis 2000. Un progrès qui tranche avec un autre chiffre : 795 millions de personnes continuent de souffrir de sous-alimentation (qui ne mangent pas assez pour mener une vie active et en bonne santé), soit 10 % de la population mondiale. Plus encore, un enfant sur quatre est affecté par un retard de croissance, contre 8 % par le gaspillage.

2,3 % des moins de 5 ans au Maroc en état de sous-alimentation aiguë

Sur les 118 pays analysés (ceux d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest ainsi que l’Australie ne sont pas dans l’étude), le Maroc est classé 42e derrière la Moldavie et devant la Malaisie. Il récolte un score de 9,3 points, considéré comme «faible» par le GHI (inférieur ou égal à 9,9 points), soit une amélioration (baisse) de 2,7 points par rapport à 2008. Cette année, le rapport contient en effet les scores GHI pour trois périodes de référence, à savoir 1992, 2000 et 2008, dont les calculs ont été effectués sur la base de données révisées. L’an dernier, le royaume se situait à la 28e place - le classement répertoriait 104 pays - avec un score quasiment identique de 9,5 points.

Le royaume accuse du retard par rapport à ses voisins maghrébins : la Tunisie est 18e (5,5 pts) et l’Algérie 38e (8,7 pts). En revanche, il devance largement la Mauritanie (77e/22,1). Quant à la Libye, elle fait partie des pays qui n’ont pas pu être inclus en raison du manque de données, aux côtés de Bahreïn, la RDC, la Syrie, le Qatar et la Somalie, notamment.

Pour mesurer l’indice de la faim dans le monde, l’Ifpri a pris en compte trois indicateurs : la proportion de la population sous-alimentée, la proportion des enfants de moins de 5 ans en état de sous-alimentation aiguë, la proportion des retards de croissance pour la même tranche d’âge et le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.

Ainsi, 4,4 % de la population marocaine se trouve en état de sous-alimentation entre 2014 et 2016. Une insécurité alimentaire chronique, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui se caractérise par une situation dans laquelle la ration alimentaire, mesurée en kilocalories, ne suffit pas, de manière continue, à couvrir les besoins énergétiques de base. De plus, la proportion des enfants de moins de 5 ans en état de sous-alimentation aiguë est de 2,3 % au royaume entre 2011 et 2015, contre 14,9 % pour la proportion des retards de croissance pour la même tranche d’âge sur la même période. Enfin, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 2,8 % en 2015.

Émerger
Auteur : HomLibre33
Date : le 27 octobre 2016 à 20h52
Au lieu de se complaire dans le slogan " Maroc pays émergent", les décideurs marocains feraient mieux d'émerger de leur ivresse et regarder en face l'état socio-économique du Maroc qui est loin d'être bon .

En un système éducatif et un système de santé lamentable, voici maintenant que le Maroc nous donne une autre facette : la sous alimentation. Alors que les voitures de luxe n'ont jamais été aussi nombreuses au Maroc, il y a aussi une sous alimentation de la classe populaire qui souffre des inégalités, de la corruption de l'administration, d'un système éducatif et de santé publics qui ne répondent pas aux besoins du peuple.

Si le Maroc doit émerger , c'est bien de ses illusions et regarder la situation socio-économique en face pour y remédier comme il se doit.
Il n'y a vraiment pas de solution ?!
Auteur : Le barreur
Date : le 27 octobre 2016 à 11h49
La zakat doit etre collectée d'office, et servie à cette tranche misérable, les 4.4 % de la population, avec une priorité à ceux qui ont des enfants de moins de 5 ans ( les adultes de demain).
La zakat, c'est du pain céleste, et il est scandaleux de constater que, dans ce pays musulman " exemplaire ", les pauvres n'arrivent pas à en bénéficier de manière transparente.
Quelle honte de continuer à trainer ces statistiques dégradantes de la misère ! Quelle honte de songer qu'en 2016 des marocains se couchent le ventre vide, pendant que d'autres ont des problèmes avec leur graisse.
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