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Grand Angle

Mohammed VI en Afrique de l’Est : La promotion de l’islam marocain dans l’agenda royal

A l’instar de la tournée royale en Afrique de l’Ouest, la religion est de nouveau présente dans la tournée du monarque en Afrique de l’Est ; religion, économie et sécurité marchent ensemble. Détails.

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Le roi Mohammed VI a donné, mardi 25 octobre, le coup d’envoi de la construction d’une mosquée à Dar es Salam. / Ph. MAP
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Aujourd’hui, le roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi de la construction d’une mosquée à Dar es Salam, la capitale économique de la Tanzanie. C’est sa première activité en sa qualité de Commandeur des croyants au cours de cette tournée continentale.

Comme à l’occasion de ses déplacements dans les pays francophones, le souverain a réservé dans son agenda un créneau dédié à la religion. L’Afrique de l’Est concentre une forte communauté musulmane. Les Etats laïcs y ont d’ailleurs grandement besoin de la promotion d’un islam modéré à même de détourner la jeunesse des filières de recrutements du groupe somalien radical Al-Shabaab, très actif dans cette région.

Un modèle à exporter

Sur ce registre, le royaume offre une expertise en la matière. La présence du ministère des Habous et des affaires islamiques dans toutes les visites officielles du roi sur le continent n’est pas fortuite : elle s’inscrit dans la stratégie visant à élargir et renforcer l’autorité religieuse de Mohammed VI auprès des musulmans africains.

Si le monarque n’a pas accordé d’audience aux représentants de la communauté musulmane rwandaise, le Mufti du Rwanda, Shaykh Hitimana, a loué dans des déclarations à la MAP les «efforts nobles [du roi] en faveur de la défense des causes des musulmans et son rôle pour le renforcement des valeurs de cohabitation et de dialogue entre les peuples et les religions». Les fidèles musulmans représentent environ 20 % de la population locale. Depuis le génocide de 1994, le nombre de conversions à l’islam augmente, dans une communauté qui transcende les appartenances tribales Hutu/Tutsi.

Le président Paul Kagamé, catholique, en fonction depuis mars 2000, souhaite un islam modéré en rupture avec celui enseigné à ses compatriotes par des religieux égyptiens, saoudiens et soudanais pendant des années, à l'abri de la surveillance des autorités rwandaises. Une aubaine pour le Maroc qui pourrait voir Kigali envoyer ses imams dans l’Académie Mohammed VI, à l'instar d'autres pays africains.

Les extrémistes menacent la Tanzanie

Si les Rwandais découvrent l’Islam, ce n’est guère le cas pour les Tanzaniens. L’archipel de Zanzibar, où régnait un sultanat avant de passer sous protectorat anglais en 1890, est peuplé de musulmans originaires d’Oman. En 1964, Zanzibar et Tanganyika se sont unis pour former la république de Tanzanie. Actuellement, le poste de vice-président est confié à une musulmane, Samia Suluhu Hassan.

Comme au Rwanda, l’Etat tanzanien veut un islam modéré pour faire face à l’influence de leaders radicaux tels qu’Ahmed Khalfan Gailani, détenu à Guantanamo depuis son arrestation au Pakistan en 2004. Les Américains le considèrent comme le cerveau des attentats de 1998 contre leurs ambassades à Nairobi et Dar es Salam. La «Mosquée Mohamed VI», dont le roi a donné ce mardi le coup d’envoi, pourrait servir de première pièce dans une collaboration religieuse plus étroite entre les deux pays.

bon nouvel
Auteur : macman3e
Date : le 26 octobre 2016 à 13h36
l’Afrique reviens peu a peu à la raison et c'est une bon chose pour le développement de ce continent noir , si les Africains suit la politique de sa majesté M6 je suis sure que ils allons sortir de leur malheur et de leur misère , le Maroc a de la chance d'avoir un Roi comme Mohammed 6 dieu merci
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