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Grand Angle

Mohammed VI au Rwanda : Pour un retour sans condition du Maroc à l’Union africaine

A trois mois du 28e sommet de l’Union africaine, prévu fin janvier en Éthiopie, le Maroc entame la deuxième phase de son offensive diplomatique pour réintégrer l’organisation panafricaine. Rabat souhaite un retour sans condition à l’UA. C’est ce qui ressort du communiqué final maroco-rwandais.

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Le roi Mohammed VI en compagnie du président du Rwanda, Paul Kagame. / Ph. Stéphanie Aglietti, AFP.
Temps de lecture: 2'

Trois mois nous séparent d’une échéance cruciale pour le Maroc. Les 30 et 31 janvier 2017, la capitale éthiopienne accueillera le sommet de l’Union africaine (UA). La réunion devrait en principe sceller le retour du royaume au sein de l'instance. En attendant ce rendez-vous, la visite de Mohammed VI au Rwanda, du 18 au 23 octobre, a révélé la nouvelle campagne diplomatique du pays pour plaider sa demande.

Fort de ses succès sur le continent, Rabat souhaite désormais une réintégration sans condition dans les rangs de l’UA. En témoigne le communiqué maroco-rwandais publié hier à l’issue de la visite du souverain dans le pays de Paul Kagame. Kigali s’engage en effet à «œuvrer pour sa réussite (la demande officielle marocaine, ndlr), à la faveur d’une admission prompte et inconditionnelle du Royaume du Maroc dans sa famille institutionnelle panafricaine, dès le prochain Sommet de l’UA», peut-on lire.

Une riposte aux obstacles de l’axe Alger-Pretoria

Force est de constater que le Maroc a mis en sourdine, depuis juillet dernier, sa requête de suspendre la «RASD» de l’UA - ses médias officiels l’ont d’ailleurs complètement oubliée. En échange, le royaume exige un «retour sans condition». L’appui du président rwandais est déterminant pour la réalisation de cet objectif. Kagame jouit d’une aura dans l’Est du continent ; son pays est présenté comme un modèle de développement en Afrique. Sans oublier que ce soutien émane du chef d’un Etat qui reconnaît toujours la «RASD». Il en est de même pour la Tanzanie et l’Éthiopie, les deux autres étapes de la tournée royale dans la région. Si Addis-Abeba et Dodoma suivent les traces de Kigali, Rabat pourrait affronter le 28e sommet de l'organisation avec optimisme.

L'exigence d'un retour sans condition traduit la riposte du Maroc aux obstacles dressés par l’axe Alger-Pretoria pour compliquer ou retarder une telle réintégration. Les deux États ont déjà dégainé les premiers. Très influents au sein du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, ils ont exigé, mi-août, que Rabat s’engage à respecter certains articles de l’Acte constitutif de l’UA, dont le quatrième. Celui-ci est composé de 16 alinéas ; deux seulement concernent particulièrement le cas du Maroc. Le premier appelle à l’«égalité souveraine et l’interdépendance de tous les États membres de l’Union» et le second exige le «respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance».

@benmil
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 26 octobre 2016 à 01h59
Puisque vous dites que l'UA n'est pas un club de tam tam où on rentre et on sort comme on veut, pourriez-vous me dire comment le Polisario a réussi à devenir membre de l'UA sans remplir les conditions et les critères demandées pour siéger dans cette organisation ???

@FATEM95
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 26 octobre 2016 à 01h37
Le Roi et la diplomatie marocaine ont choisi le moment opportun pour contre-attaquer parce qu'ils savent très bien que l'Algérie n'aura pas le temps et les moyens pour réagir (crise économique, instabilité politique, sociale, ...etc.) :

http://www.hespress.com/regions/326065.html

http://www.algeriatimes.net/algerianews36099.html

En ce qui concerne le Polisario, dès qu'il sera viré de l'UA, il va disparaitre de la circulation, ce qui poussera les sahraouis des camps de Tindouf à se révolter contre Brahim Ghali et sa clique et je vous laisse imaginer la suite.
Dernier refuge
Auteur : FATEM95
Date : le 25 octobre 2016 à 18h21
L'UA reste le dernier refuge pour la RASD. Si elle le perd, elle sort des écrans radars et beaucoup de pays africains risquent de l'oublier. Les retraits de reconnaissance vont s'accélérer. L'axe infernal Abuja-Pretoria-Alger pourra se fissurer sachant que les trois sont sur des grosses difficultés économiques.

L'acte en lui-même n'est pas révolutionnaire mais il ouvre un boulevard supplémentaire au Maroc (avec les changements à l'ONU et aux USA). La junte a les chocottes. Mohamed 6 l'a bien senti, l'angle d'attaque ne peut être qu'économique. C'est l’avenir et dans une moindre mesure sécuritaire (pour une partie de l'Afrique).
Que veux-tu dire par:
Auteur : FATEM95
Date : le 25 octobre 2016 à 18h10
"les marocain voit grand aujourdhui.les algerien l'ont fait bien avant eux.la realite a fini par les rattrapper." ?

Je crois que tu es complètement à côté au moins pour deux raisons:
- l'Algérie n'a jamais eu une approche économique en Afrique, elle n'a rien à proposer, c'est simple (autre que le carnet de chèque)
- Le Maroc ne vient pas exporter que ce soit mais il propose des modèles de coopération gagnant-gagnant du type Sus-Sud.

Ou j'ai mal compris où tu essaie de démontrer par des chemins alambiqués que l'Algérie a une longueur d'avance sur la Maroc et que le Maroc vient comme un "mendiant". La visite qu'il fait et les autres qu'il a déjà faites démontrent qu'il vient sinon en position de force du moins avec des arguments en béton.

Ou alors je t'ai mal compris et tu vas mieux nous expliquer ta position.
tt le monde comprend
Auteur : benmil
Date : le 25 octobre 2016 à 16h58
il n'y a pas que le maroc qui a compris que pour chasser la rasd il faut y adherer a l'ua.toute l'afrique le sait.ami ou ennemi du maroc savent pourquoi ce dernier veut y retourner .charmeur de serpent parle de i'ua comme si c'est un club de tam tam ou on rentre et on sort comme on veut.
les relation entre etat en afrique sont tres complexe et changeante.ces relation ne dependent pas tres certainement de uniquement de ce que le maroc pense etre son atout a savoir un modele economique car le maroc n'a rien inventer .ce sont les autres qui viennent chercher sa main d'ouevre a bas prix.ils partirons ailleurs lorsque cet atout disparaitra (c'est le cas du mexique ,turquie ).
les marocain voit grand aujourdhui.les algerien l'ont fait bien avant eux.la realite a fini par les rattrapper.
une question a charmeur de serpent : le polisario chasser de l'ua que gagnnera le maroc? le polisario dans l'ua qu'a t il gagner?
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