Le chef des opérations de maintien de la paix à l’ONU se trouve ce dimanche au camp Rabouni. Ce matin, Hervé Ladsous a été accueilli à l’aéroport de Tindouf par le gouverneur algérien de la ville. Une fois arrivé aux camps, le diplomate français s’est entretenu avec une délégation du Polisario conduite par le «ministre de la Défense», Abdellah Lahbib.
L’affaire Guerguerate était au cœur des discussions entre les deux parties, indique l’agence officielle de presse du Front. Lors de ce premier round des entretiens avec des membres de la direction du Polisario, Hervé Ladsous a été accompagné par la cheffe de la Minurso, la Canadienne Kim Bolduc.
Un diplomate très réservé dans ses déclarations à la presse
A l’issue de la réunion de ce dimanche, l’adjoint de Ban Ki-moon s'est montré avare en déclarations médiatiques. Tirant les leçons de la bourde de son supérieur hiérarchique en mars dernier à l’origine d’une grave crise avec le Maroc, le Français s’est contenté, sur un ton très diplomatique, de réitérer l’engagement des Nations unies et de son secrétaire général à encourager les parties à poursuivre le processus des négociations, en rade depuis mars 2012.
Et d’admettre qu’il y a des «obstacles» sur le terrain que l’ONU tentera de dépasser, et ce dans le strict respect du principe de la «neutralité totale» entre les protagonistes du conflit. Il est prévu qu'Hervé Ladsous se rende dans la zone de Guerguerate où les casques bleus de la Minurso maintiennent, depuis août, des unités d’interposition entre les forces marocaines et des miliciens du Polisario.
A la veille de l’arrivée du diplomate à Rabouni, le secrétariat général du Front a, une nouvelle fois, accusé le Maroc d'«entraver les pourparlers» et de «violer le cessez-le-feu de septembre 1991». L’instance a également dénoncé l’«appui français» en faveur du royaume au Conseil de sécurité.
L’adjoint du secrétaire général des Nations unies aux opérations de maintien de paix était samedi à Laâyoune où il a visité le quartier général de la Minurso et s’est entretenu avec le wali de la ville, Bouchaâb Yahdih. Ce dernier est un ancien membre du Polisario qui avait rallié le Maroc.