C’est désormais officiel. Douze ministres-députés quittent le gouvernement Benkirane. Ils ont été démis de leurs fonctions, indique l’édition du Bulletin officiel du 21 octobre. Comme nous avions annoncé précédemment, ces «démissions intervient conformément à la Constitution, notamment l’article 47, et sur demande du Chef du Gouvernement datée du 20 octobre 2016», ajoute la même source.
Force est de constater que nous ne sommes pas devant le même cas ayant suivi les législatives de 2011 lorsque 9 ministres-députés du gouvernement sortant Abbas El Fassi avaient adressé leurs démissions au roi. Cette fois, le groupe des douze a été poussé vers la sortie.
La liste des démis comprend les noms suivants : il s'agit, pour le PJD, de Lahcen Daoudi (Enseignement supérieur), Mustapha Khalfi (Communication), Abdelaziz El Omari (Relations avec le Parlement), Driss Azami (Budget), Najib Boulif (chargé des Transports), Aziz Rebbah (Equipement) et Abdelkader Amara (Energie).
Pour le RNI, Mbarka Bouaida (déléguée aux Affaires étrangères) et Mohamed Abbou (Commerce extérieur) ; Mohamed Moubdiî (Fonction publique) et Lahcen Sekkouri (Jeunesse et Sports) du Mouvement populaire (MP) et Lahcen Haddad (Tourisme), un ancien du MP qui s’est présenté aux législatives sous les couleurs de l’Istiqlal.
La constitution de 2011 a instauré l’incompatibilité entre le siège de député et la fonction d’un ministre.