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Grand Angle

La Fédération de gauche : El Aziz explique les raisons du gel de sa présence dans la direction de l’Alliance

La Fédération de gauche démocratique connaît des divergences entre ses membres. Le secrétaire général du CNI, le bras politique de la CDT, a gelé sa présence au sein de la direction de la FGD. Un pavé jeté dans la marre de l’alliance pour protester contre la «tutelle» du PSU.

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Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU. / DR
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Au lendemain des législatives du 7 octobre, la Fédération de gauche démocratique est en proie à de vives dissensions entre ses composantes. Le secrétaire général du Congrès national Ittihadi, Abdeslam El Aziz, a annoncé le gel de sa participation au sein de la direction de la FGD. Les résultats remportés par l’alliance - seulement deux sièges pour le compte du PSU - seraient la goutte qui a fait déborder le vase des divergences au sein de l’alliance.

El Aziz souhaite, dans des déclarations à Yabiladi, que sa décision puisse contribuer «à mettre la Fédération sur la bonne voie afin qu’elle puisse s’ouvrir sur de nouveaux horizons, se renforcer davantage et dépasser certaines lacunes et problèmes». Et d’ajouter que le prochain congrès du CNI abordera «l’avenir de la gauche». Toutefois, il a souligné que la FGD demeure «un pilier fondamental dans l’effort de la refondation de la gauche». Des propos à même de rassurer les voix qui craignent l’éclatement de l’alliance.

La tutelle du PSU dérange                                          

«Nul ne conteste la présence positive de la Fédération sur le paysage politique. Mais nous ne disons pas que tout est parfait. Nous aspirons à une évolution de la FGD afin que sa présence soit forte si nous voulons réellement d’être une alternative», a-t-il expliqué.

Le pavé jeté par El Aziz dans la petite marre de la FGD est un cri de colère contre l’omniprésence du PSU sur la structure. Médiatiquement, c’est la formation de Nabila Mounib qui est présentée comme la locomotive de la Fédération de gauche. Le PADS et le CNI sont relégués à jouer les seconds rôles. Cette aura du PSU dérange. D’autant que les autres alliés ne partagent pas la «troisième voie» défendue par Mme Mounib. «Nous voulons que la Fédération soit une alternative à la bipolarisation qui existe actuellement», précise El Aziz.

De son côté, Abderrahmen Benameur, l’ancien secrétaire général du PADS, a déclaré à Yabiladi qu’il «n’est pas encore au courant des raisons de la décision du CNI». Et de minimiser la colère de Abdeslam El Aziz, réduisant ses critiques à de simples «observations». Il paraît que Benameur joue les médiateurs entre le PSU et le CNI afin que cette page de tension soit tournée le plus rapidement possible pour se consacrer à ce qui est utile pour la Fédération de gauche démocratique, à savoir la préparation des législatives et communales de 2021.

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