La Quatrième commission de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a terminé, hier, un débat de cinq jours sur la question du Sahara. Elle a adopté, à l’unanimité, un projet de résolution appelant le Maroc et le Polisario à poursuivre leurs «coopérations avec le secrétaire général et son envoyé personnel pour une solution du différend territorial».
Le texte invite les parties à entrer dans de nouveaux rounds de négociations mais sans appeler le Conseil de sécurité à organiser un referendum d’autodétermination dans la province, contrairement à ce qu'avancent les agences officielles de l’Algérie et du mouvement séparatiste. Ce sont en effet des représentants de pays pro-Polisario, notamment l'Algérie, l’Ouganda, l’Uruguay, le Mexique ou le Venezuela, qui ont fait cette demande lors des présentations de leurs interventions devant les membres de la IVème commission.
Nouvelle passe d’armes entre le Maroc et l’Algérie
La séance du lundi au siège des Nations Unies n’a pas dérogé à la règle, avec une nouvelle confrontation entre le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara occidental. L’ambassadeur Omar Hilale a contesté le rôle d’ «observateur» de l’Algérie dans le conflit. «C’est la principale partie du différend», a-t-il précisé. Le diplomate a dénoncé l’implication évidente du voisin de l’Est dans le conflit, rappelant ses engagements financier et politique dans la défense des thèses du Polisario sur la scène internationale.
Les taux de participation des sahraouis dans le scrutin du 7 octobre, qui restent supérieurs à ceux enregistrés dans le reste du Maroc, a figuré dans l’argumentaire du représentant permanent du royaume à l’ONU à New York. Hilale a affirmé que «les observateurs internationaux des législatives ont relevé la participation massive des citoyens de ce territoire pour l’élection de leurs représentants au parlement. Des législatives qui n’ont connu aucun incident».
Chaque année, le Maroc et l’Algérie dépensent des sommes importantes dans des opérations visant à amener des pétitionnaires de différents pays à New York pour plaider leurs positions sur le Sahara devant les membres de la IVème commission de l'ONU.
Le projet de résolution adopté hier, sera soumis prochainement au vote de l’Assemblée générale de l’ONU. Une résolution qui n’aura pas un caractère contraignant.