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Grand Angle

Législatives : Benkirane se dit plus moderniste que les modernistes

Abdelilah Benkirane multiplie les interviews avec les médias internationaux. Son leitmotiv : fidélité au roi, offensive contre le PAM.

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Abdelilah Benkirane donne une interview à l'agence espagnole EFE à son domicile. / Ph. EFE
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Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a reçu l'agence espagnole EFE chez lui pour une interview dans laquelle il se définit comme «moderniste» et assure que son parti n'a pas l'intention de limiter les libertés individuelles au Maroc.

Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), donné favori à moins d'une semaine des élections législatives qui se tiendront le 7 octobre prochain, a proclamé à plusieurs reprises son allégeance au roi Mohammed VI en tant qu'autorité politique et religieuse dans le pays, affirmant toutefois son refus de «s'aplatir devant son autorité».

Faisant allusion à Ilyas Al Omari, chef du Parti authenticité et modernité (PAM), il a également déclaré : «Je suis plus moderniste que ceux qui se présentent en tant que tels : le secrétaire général d’un parti est allé dans son village faire pleurnicher sa mère, mais il n'a jamais montré sa femme en public, alors que tous les Marocains connaissent la mienne».

Plus moderniste que le PAM

Et d'ajouter : «Nous vivons à une autre époque, il est normal d'être moderniste, mais cela ne se traduit pas en obligation de boire de l’alcool ou de prendre une amante... Mon problème n’est pas l’habillement des femmes, mais l'éducation, la santé et les accidents de la circulation. C’est ce pour quoi les Marocains m’ont choisi, pour résoudre ces problèmes».

D'après lui, certaines campagnes électorales «mal intentionnées» lui attribueraient également la volonté de restreindre les libertés individuelles et d'islamiser la société. «Est-ce notre rôle d'intervenir dans la vie privée des gens ? Non, cela ne fait pas partie de nos idées», a-t-il démenti.

«Le meilleur changement est celui qui se fait lentement. Soyons raisonnables et prenons notre temps», a encore affirmé le chef du gouvernement, fidèle à la stratégie «gradualiste» de son parti et à l'idée selon laquelle ce ne sont pas tant les changements qui importent, mais la stabilité et la sécurité du pays, dans un contexte aussi volatile que celui que traverse actuellement le monde arabe.

Article modifié le 2016/10/02 à 21h21

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