«Le parti islamiste et la monarchie marocaine sont liés comme deux frères siamois». C'est le titre d'une tribune parue dans l'Obs, d'après le Desk, dans laquelle s'est exprimé Moulay Hicham El Alaoui, cousin du roi Mohammed VI, sur les élections législatives.
Dès l’ouverture de son analyse sur les enjeux des élections du 7 octobre, il remet en cause le dessein démocratique de cette opération. Les élections servent, selon le «Prince rouge», à préserver un statut quo, une situation qui perdure aujourd’hui. «Les élections ne sont que le dernier réajustement de la relation entre la monarchie et le Parti de la justice et du développement».
Il explique que le parti au pouvoir ne chercherait qu’à gagner la confiance de la monarchie en lui rendant des services et celle des gouvernements étrangers par des mesures d’austérité fiscale.
Il souligne également le révérenciel confessionnel du PJD qui souhaite islamiser la société tout en reconnaissant le statut de Commandeur des croyants du roi. Sa quête démocratique serait factice selon le cousin rebelle, car le PJD se subordonne au Palais et ne peut imposer sa volonté sur l’arène politique.
Néanmoins, Moulay Hicham reconnaît le poids du PJD «incorruptible» et son rôle historique d’opposition. «Le danger qu’il représente pour la monarchie consiste en son retrait du jeu politique», car il pourra la défier dans la sphère religieuse où elle tire sa légitimité. Sa seconde prédiction est que le Parti authenticité et modernité (PAM) remporte les élections, soutenu par le palais. Le PJD serait alors relégué à un rôle de partenaire mineur.