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Grand Angle

Paradise Beach : Le nouvel ambassadeur du Maroc sera accueilli à Londres par des investisseurs mécontents

Alors que les audiences du promoteur immobilier sont reportées sans suite, les 800 MRE et citoyens de nationalité britannique ne comptent pas baisser les bras. Le 10 octobre prochain, les personnes lésées manifesteront devant l’ambassade marocaine à Londres, dès l’arrivée du nouvel ambassadeur Abdeslam Aboudrar qui remplacera la cousine du roi, Lalla Joumala. D’autres protestations seront même prévues lors de la COP22 à Marrakech. Détails.

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Photo d'une manifestation du collectif devant l'Ambassade du Maroc à Londres. / DR
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C’est peu de le dire : l’affaire, qui dure depuis sept ans, traîne en longueur. Excédés par l’attitude du promoteur et des autorités marocaines, les investisseurs britanniques de l’affaire Paradise Beach comptent organiser le 10 octobre prochain une quatrième manifestation à Londres devant l’ambassade du Maroc. La manifestation coïncidera avec l’arrivée du nouvel ambassadeur, qui n’est autre qu’Abdeslam Aboudrar, ancien patron de l’Instance nationale de prévention de la corruption (INPC), annoncent les investisseurs britanniques dans un communiqué parvenu ce jeudi à notre rédaction. Et de rappeler que la prochaine audition aura lieu en octobre, alors que «le procès du 22 septembre ainsi que l’audition du 25 août ont été repoussés de nouveau à des dates ultérieures, faute du retard de la traduction du rapport Amendis».

«Attirer l’attention lors de la COP22»

Le collectif de MRE et de citoyens britanniques dénonce également ce qu’il appelle «des zones d’ombre» loin d’être élucidées, citant notamment le communiqué de presse des avocats du promoteur de Paradise Beach, Larbi Tadlaoui, qui date du 21 septembre dernier et dans lequel la défense de ce dernier remet «toute la faute du retard sur le gouvernement et Amendis sur la base d’un rapport de Norton Rose (le cabinet d'avocats international, ndlr) ».

«Le promoteur a récemment écrit aux investisseurs, leur promettant une réduction de 50 % sur la somme finale à payer lors de la livraison des appartements», poursuit le collectif, qui note que Larbi Tadlaoui «promet également de payer les frais de déplacement des investisseurs». Ces derniers seraient aussi «bientôt invités à assister à une réunion au Maroc entre les investisseurs, le promoteur, le gouvernement et la Banque populaire», indique le collectif des investisseurs. De «fausses promesses», estime-t-il, auxquelles les investisseurs sont désormais habitués et ne veulent plus croire, lit-on dans le communiqué.

La même source souligne aussi que «les investisseurs attendent un échéancier des travaux, la preuve qu’Amendis a été payée et la confirmation de la Banque populaire que les fonds sont en place». Des questions sur lesquelles «le promoteur fait la sourde oreille».

Après cette manifestation prévue à Londres le 7 octobre, le collectif formé par près de 800 MRE et citoyens britanniques compte aussi «attirer l’attention lors de la COP22 qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre». Un appel à l’attention du roi Mohammed VI et du gouvernement britannique sont également prévus. Le collectif promet de continuer «inlassablement» à médiatiser cette affaire pour dénoncer ce scandale et poursuivre ses manifestations «jusqu’à ce que justice soit faite».

Un scandale qui soufflera bientôt sa 10e bougie

Après une opération de communication en 2007 du promoteur Larbi Tadlaoui via son entreprise Atlantic Beach Paradise (ABP), à Londres, des MRE et des Européens avaient été séduits par un projet immobilier de grande envergure à Tanger. Paradise Beach & Golf Resort, qui devrait être livré en 2011, bénéficiait de plusieurs avantages, notamment le soutien de l’Etat à travers une convention signée entre le promoteur et le gouvernement marocain. Les investisseurs étaient alors très confiants, d’autant que des garanties bancaires avaient été présentées par la Banque populaire. Mais les travaux, qui avaient démarré comme convenu, s’étaient brusquement arrêtés en 2009. Depuis, le promoteur se murait dans le silence. Aucune nouvelle non plus sur l’état du projet.

Un retard qui s’est rapidement étalé sur une, deux puis plusieurs années, qui avait finalement poussé les investisseurs à agir à travers de nombreuses plaintes et une pétition adressée à l'ambassade du Maroc à Londres lors d’une première manifestation, le 25 janvier 2016.

Bien avant cette date, Larbi Tadlaoui, contacté par Yabiladi, avait imputé le retard à Amendis, l’entreprise chargée de la gestion déléguée des services d’assainissement liquide et de distribution d'eau potable et d'électricité à Tanger. «J’insiste (…) nous avions été nous aussi surpris. Au moment où nous engagions le projet, Amendis ne nous avait pas dit que les infrastructures étaient inexistantes. Nous nous en sommes rendus compte au moment où nous en avions besoin pour terminer le chantier», avait déclaré le gérant d’ABP. Amendis s’était alors défendue dans un mail adressé à notre rédaction, précisant que c’est seulement en décembre 2015 que Larbi Tadlaoui aurait signé la convention que l’entreprise lui aurait adressée il y a trois ans, sans pour autant régler la facture.

Arrêté en février dernier, le promoteur immobilier est toujours en détention, alors que les ministères de l'Intérieur et de la Justice et des libertés se sont constitués partie civile dans cette affaire depuis août dernier.

Article modifié le 2016/09/29 à 21h49

Investir au Maroc , c'est joué à la roulette russe
Auteur : banou el hellel
Date : le 30 septembre 2016 à 13h02
Et dire que certain crétin de MRE investissent encore dans un pays contrôlé par la mafia de l'immobiliers partout au Maroc .
Le problème de cette mafia , elle est intouchable parmi eux certain son dans le palais royale .
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