Le secrétaire général des Nations unies prendra part aux travaux de la COP22, prévus du 7 au 18 novembre à Marrakech. L’affirmation émane de son porte-parole, Stephan Dujarric, lors d’un point presse tenu hier soir (heure GMT) à New York. Des propos qui apportent un sérieux démenti aux informations relayées, depuis quelques mois, par des médias proches du Polisario, avançant que Ban Ki-moon aurait exigé du Maroc le «rétablissement de la pleine fonctionnalité de la Minurso» en échange de sa participation personnelle à la conférence internationale sur le climat.
Vers une réunion entre Mohammed VI et Ban Ki-moon à Marrakech ?
Stéphan Dujarric a laissé entendre que le déplacement du Sud-coréen au royaume sera également l’occasion d'aborder l’état des relations bilatérales entre le Maroc et les Nations unies. Des rapports tendus actuellement, en raison des propos tenus par Ban Ki-moon lors de sa visite, début mars, dans les camps de Tindouf et à Alger. Le secrétaire général avait en effet qualifié la présence marocaine au Sahara d'«occupation».
A propos de la nature des sujets figurant sur l'agenda marocain du diplomate, son porte-parole a préféré garder le silence. «Nous allons les annoncer au moment opportun», a-t-il dit en réponse à la question d’une journaliste.
De toute évidence, Ban Ki-moon ne pourrait aborder les dossiers concernant le Sahara occidental qu’avec le roi Mohammed VI. Et pour cause, le Sahara est un domaine royal par excellence. Le blocage du processus de négociations entre le Maroc et le Polisario, l'autorisation de son envoyé personnel Christopher Ross à effectuer des visites au Sahara - auxquelles le Maroc oppose une fin de non-recevoir depuis novembre 2015 -, le retour des agents de la Minurso expulsés par le Maroc ou encore le problème de Guerguerate sont des questions capitales qui devraient être au menu d’éventuels entretiens entre le monarque et le secrétaire onusien.