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France : Les discriminations à l’embauche coûteraient 150 milliards d'euros de PIB

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La réduction des écarts de taux d’emploi et d’accès aux postes élevés permettrait un gain de 6,9 % du produit intérieur brut (PIB), d'après le rapport. / Ph. Sébastien Salom-Gomis, SIPA/
Temps de lecture: 1'

La discrimination à l’embauche coûte cher à l’économie française. Dans un rapport qui devait être remis, mardi 20 septembre, à la ministre du Travail Myriam El Khomri et au ministre de la Ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner, France Stratégie, un groupe de réflexion rattaché à Matignon, résidence du Premier ministre, est formel : la lutte contre les discriminations sur le marché du travail est un vecteur d’efficacité économique.

«La réduction des écarts de taux d’emploi et d’accès aux postes élevés (…) permettrait un gain de 6,9 % du produit intérieur brut (PIB), soit environ 150 milliards d’euros sur la base du PIB français de 2015», fait savoir le groupe.

«Les chiffres auxquels nous aboutissons sont plus élevés que ce que la plupart des observateurs avaient en tête. Surtout, alors qu’on parle souvent de discriminations en termes de droits et d’équité sociale, ce travail permet d’attirer l’attention sur la dimension économique du sujet», explique Jean Pisani-Ferry, le commissaire général de France Stratégie.

Ce chiffrage, réalisé pour la première fois en France, n’est pas sans rappeler l’expérience outre-Atlantique. Des travaux américains en ont en effet démontré l’enjeu : «L’amélioration de l’accès des femmes et des Noirs aux postes essentiellement occupés par des hommes blancs serait à l’origine de 15 % à 20 % de la croissance des Etats-Unis depuis les années soixante», souligne le rapport.

«Ce travail donnera certainement lieu à des débats méthodologiques entre économistes. Notamment parce que les discriminations relèvent autant, sinon plus, de préjugés et d’intériorisation de comportements que de textes de loi ou d’actions publiques», analyse le Monde. Mais, selon Jean Pisani-Ferry, le rapport permet de pointer que «la réduction des discriminations est bien une réforme structurelle, qui aura des bénéfices économiques et sociaux. (…)».

détail
Auteur : jisuikiyes
Date : le 21 septembre 2016 à 12h36
salam,

sur le site : http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/reduire-les-discriminations-accroit-le-pib-1166704

On peut lire : "Pour la France, ils proposent quatre scénarios de réduction des discriminations, selon les domaines retenus : accès aux postes à niveau de salaire élevé, taux d'emploi, durée hebdomadaire du travail et niveau d'éducation.

Selon le rapport, la réduction des seuls écarts de taux d'emploi et d'accès aux postes élevés selon les catégories de population permettrait à terme un gain de PIB de 6,9%, environ 150 milliards d'euros, sur la base du PIB français de 2015.

Réduire en plus les écarts en matière de durée du travail et de niveau d'éducation porterait ce gain à 14,1%, soit près de 310 milliards d'euros, ajoutent ses auteurs.

Selon eux, l'effet sur le redressement des finances publiques, entre recettes supplémentaires et moindres dépenses, pourrait aller de 1,3 point de PIB (28 milliards d'euros) à 5,1 points (110 milliards) selon le scénario retenu."

C'est ce qu'on peut appeler un échec...
"10 ans"
Auteur : vaucLusXe
Date : le 20 septembre 2016 à 23h38
il y a juste un oubli, ce chiffre est estimé pour une période de 10 ans et pas pour une année.
Réact.France : Les discriminations
Auteur : yab7mars2017
Date : le 20 septembre 2016 à 22h41
Parler des discriminations en France dans le système de recrutement ou des traitements des candidatures est une chose. Creuser dedans pour comprendre comment fonctionnent les mécanismes institutionnels et hiérarchique est une autre. En dépit des milliers de rapports, de recherches et d'études sur ce fait monstrueux bien enraciné dans ce pays, aucune mesure concrète et vérifiable n'avait été appliquée. Il y a quelque chose plus profonde qui structure la mentalité collective surtout dans les sphères hiérarchiques qui fait en sorte que même si vous trouvez de solutions à vos problèmes, ils sont capables de transformer vos solutions en problèmes nouveaux. La France n'a pas besoin des personnes compétentes dotée de savoir et de connaissance. La France a besoin des personnes médiocres qui obéissant à la logique de la constante macabre. Ce qui prime dans ce pays ce n'est de servir les gens mais de défendre et de diffuser une image imposée de l'institution. On vous demande d'être porteur de l'idéologie française et d'éviter de parler des vérités interdites pour les dénoncer : Corruption, maltraitance psychiatrique, prédation des tutelles, harcèlement dans le travail, détournement de l'argent public, gaspillage, etc. La France tombe d'en haut et d'en bas à cause de ces mauvaises écoles de formation et aussi à cause de la résistance institutionnelle et collective aux initiatives innovantes et créatrices. Pour maintenir le fonctionnement de cette médiocrité en amont et en aval des institutions et des entreprises, les décideurs et les employeurs ont agi en concert pour développer une culture implicite imposée d'entrée de jeu sur les employés : L’OBÉISSANCE totale à la hiérarchie. Il y a un élément fondamental constitutif de l'individu et du collectif qui est pratiqué détruit : LA CONFIANCE. La France est devenue une société de méfiance. Voilà comment fonctionnent les inversions perverses dans ce pays ! Pour pourrir plus ce qui est déjà pourri, des acteurs politiques médiocres engagés dans la course des présidentiables n'ont rien trouvé de mieux dans leur agenda politique polluante que de mettre en haut le concept de l'identité. Là encore, nous assistons à un vrai processus de décomposition de cette société. La France ne rassure plus. Elle rassure les médiocres et les prédateurs. Il y en a beaucoup.
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