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Grand Angle

Légère augmentation de l'Internet haut débit au Maroc selon l'ONU

La Commission pour le développement du digital, rattachée à l’ONU, vient de dresser l’état des lieux du haut débit dans le monde. Les résultats pour le Maroc montrent que plus de la moitié des ménages marocains possède désormais une connexion. Les autres données sont en légère progression par rapport à l’année dernière.

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Les résultats pour le Maroc montrent que plus de la moitié des ménages marocains possède désormais une connexion internet. / DR
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Il y a comme un air de déjà lu dans l’édition 2016 du rapport sur l’état du haut débit dans le monde, fraîchement publié par la Commission pour le développement du digital, relevant de l’ONU. Et pour cause, le Maroc continue sa percée déjà bien engagée sur la planète Internet. Le taux de pénétration de l’internet haut débit mobile, qui avait presque doublé entre 2013 et 2014, d’après l’édition 2015 (le document est annuellement établi sur la base des données de l’année précédente), est de nouveau revue à la hausse : de 26,8 % en 2014, il culmine à 39,28 % en 2015, hissant le Maroc à la 98e place des 179 pays et territoires passés au peigne fin dans cette catégorie par la commission onusienne. Le royaume devance le Paraguay et arrive juste derrière la République dominicaine.

Comme l’année précédente, la pénétration de l’internet haut débit fixe n’a que très peu bougé : de 3 % en 2014 (contre 2,5 % en 2013), elle s’élève à 3,38 % en 2015. Très légère augmentation également sur la part des Marocains connectés en 2015 : de 56,8 % en 2014, ils sont désormais 57,08 % à utiliser les services de la Toile. Dans cette tranche, le royaume se classe 76e (sur 191), devant la Bulgarie et derrière la Palestine. Il pointe en tête des pays du Maghreb, suivi de la Tunisie (95e/48,52 %) et de l’Algérie (114e/38,20 %). La Lybie et la Mauritanie figurent en bas du classement : la première se situe à la 147e place (19,02 %) contre 159e pour la seconde (15,20 %).

Si on prend les ménages comme base, les foyers marocains sont plutôt bien lotis : 66,50 % disposent d’une connexion internet en 2015, contre 50,4 % en 2014. Le Maroc se situe à la 21e place (sur 138), devant la République de Trinité-et-Tobago, petit Etat insulaire des Caraïbes et derrière le Liban. En matière de connexion des ménages, le Maroc s’affiche là encore premier à l’échelle maghrébine. La Tunisie occupe la deuxième place (54e/36,09 %) quant l’Algérie est troisième (60e/31,88 %), tandis que la Lybie et la Mauritanie sont respectivement à la 81e (20,36 %) et 93e (15,60 %) place.

La moitié de la population mondiale toujours pas connectée

Si le bilan est encourageant pour le Maroc, reste que l’économie numérique à encore des perches à tendre : la fracture numérique touche aujourd’hui 3,9 milliards de personnes, soit 53 % de la population mondiale, indique la commission onusienne dans son rapport. «Les pays dans lesquels les populations non connectées sont concentrées sont étonnamment peu nombreux. Les 20 premiers pays qui comptent le plus grand nombre d’habitants non connectés (au nombre desquels figurent les Etats-Unis en 15ème position) représentent environ 75 % des habitants non connectés dans le monde», observent les auteurs du document.

Et de préciser : «Les trois premiers pays (Inde, Chine et Indonésie) représentent à eux seuls 46 % des personnes non connectées et, si l'on ajoute le Pakistan, le Bangladesh et le Nigéria, ce pourcentage est de 55 %». Au total, 3,5 milliards de personnes devraient être connectées d’ici à la fin 2016.

La Commission note aussi que les mobiles gagnent de plus en plus le monopole des moyens d’accès préférés à l’internet dans le monde. «Selon les prévisions de l'UIT (Union internationale des télécommunications, ndlr), on comptera au total 3,6 milliards d'abonnements au large bande mobile fin 2016 alors que près de la moitié de tous les abonnements mobiles sont déjà des abonnements au large bande. Les smartphones large bande sont de plus en plus utilisés dans les pays riches pour leur commodité ; dans les pays en développement où l'absence d'infrastructure de télécommunication fixe est un problème chronique, le téléphone mobile est plus une nécessité qu'un choix.»

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