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Grand Angle

Invalidation de la candidature de Hammad El Kabbaj : Chercher la piste saoudienne...

Qu’est-ce qui différencie Hammad El Kabbaj des autres islamistes pour justifier l’invalidation de sa candidature par le ministère de l’Intérieur ? Pas grand-chose. Beaucoup tiennent les mêmes discours et proviennent du même moule idéologique. Le Marrakechi avait en revanche cautionné, en août 2013, un poème très virulent à l'égard de la famille royale saoudienne.

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Hammad El Kabbaj et Abdelilah Benkirane. / DR
Temps de lecture: 2'

Officiellement, l'invalidation de la candidature de Hammad El Kabbaj est justifiée par ses propos extrémistes et anti-démocratiques. Pourtant, les positions du salafiste de la ville ocre ne diffèrent pas vraiment de celles de feu Abdelbari Zemzmi, de Mohamed El Fizazi ou même de Abdelilah Benkirane avant sa désignation, le 29 novembre 2011 à Midelt, pour former un gouvernement.

De nombreux islamistes ont exprimé des opinions similaires à celles défendues par El Kabbaj sur les femmes et les Israéliens sans être inquiétés par la justice. Alors pourquoi les autorités ont ciblé précisemment Hammad El Kabbaj (sans recours judiciaire) alors que d’autres salafistes s’apprêtent à prendre part aux législatives du 7 octobre sous les couleurs de l’Istiqlal, le Mouvement démocratique et social ou le Parti de la renaissance et de la vertu ?

L'«exception» El Kabbaj

Contrairement à ses «frères» de la mouvance salafiste, le Marrakechi a une «tâche noire» dans son CV. En août 2013, il était encore n°2 de l’Association pour la prédication au Coran et à la Sunna, dirigée par le très controversé Mohamed Maghraoui, tout en étant chargé du pôle média. C’est à ce titre qu’il avait pris la responsabilité de publier sur le site de l’ONG un poème très virulent à l’égard de la famille royale saoudienne.

Son auteur, Adil Rfouch, condamnait dans des termes violents le soutien de Ryad au putsch de Abdel Fattah Al-Sissi, le président égyptien. A l’époque, les forces du maréchal Al-Sissi avaient évacué dans le sang la place Rabaâ au Caire où les membres des Frères musulmans observaient un sit-in ouvert contre la destitution du président Mohamed Morsi. L’opération s’était soldée par des centaines de victimes tombées sous les balles de l’armée.

Rattrapé par son passé

Mohamed Maghraoui, qui se trouvait alors en Arabie saoudite après la décision du ministère des Affaires islamiques de fermer ses écoles coraniques à Marrakech, avait ordonné à Hammad El Kabbaj de retirer le poème en question et à Adil Rfouch de présenter ses excuses envers la monarchie saoudienne, en vain.

Depuis, les deux hommes ont rompu le cordon ombilical qui les liaient à Mohamed Maghraoui et tentent de voler de leur propre ailes. Leur appui aux Frères musulmans égyptiens les a rapprochés davantage du PJD, au point que Hammad El Kabbaj avait appelé ses fidèles à voter en faveur de la Lampe lors des scrutins du 4 septembre 2015. 

Une lune de miel qui aurait pu se concrétiser le 7 octobre par une élection de Hammad El Kabbaj, mais son passé l'a finalement rattrapé.

Article modifié le 2016/09/17 à 20h48

Quel obscurantiste celui là alors !
Auteur : belmamoun
Date : le 22 septembre 2016 à 12h03
Moi , je suis marocain comme tous les autres marocains qu'ils soient musulmans, chrétiens, juifs, athées ou...et je ne me reconnais pas dans ce personnage qui n'a rien à apporter de positif à notre pays ! Au diable
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