Les derniers développements de l'affaire Guerguerate seront au menu de la réunion du Conseil de sécurité cet après-midi. Comme d'habitude, tout ce qui se rapporte au Sahara occidental est examiné à huis clos par les Quinze. Il sera question de la présentation par le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU de nouveaux éléments sur la situation dans la zone tampon. Depuis la dernière réunion du Conseil de sécurité, tenue le 26 août, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.
L'ONU et la Minurso se sont engagés à trouver une solution à la crise. Afin d'éviter le pire, les représentants militaires et civils de la mission au Sahara ont multiplié les navettes entre les deux parties. De son côté, Ban Ki-moon est sorti de sa réserve pour exprimer clairement sa «profonde préoccupation» d'une reprise des hostilités entre le Maroc et le Polisario. A ces positions onusiennes officielles s'ajoute la fuite d'une note confidentielle des Nations unies accusant le royaume de violer le cessez-le-feu du 6 septembre 1991, épargnant les milices du Polisario.
Le représentant du Polisario a rencontré le président du Conseil de sécurité
La réunion des Quinze a été précédée par un tête-à-tête entre Ahmed Boukhari, le représentant du Polisario à l'ONU et l'ambassadeur néo-zélandais, Gerard van Bohemen, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de sécurité durant ce mois. L'affaire Guerguerate était au cœur des entretiens entre les deux hommes, indique l'agence de presse officielle du Front. La programmation du dossier serait-elle la conséquence de ses entretiens ? Mercredi 7 septembre, la question du Sahara ne figurait pas sur l'agenda des Quinze. Hier, il n'y a pas eu de consultations non plus.
La Nouvelle-Zélande est très proche des thèses du mouvement séparatiste. Pour rappel, elle avait plaidé aux Nations unies aux côtés du Venezuela, l'Uruguay et dans un premier temps les Etats-Unis, pour l'adoption d'une position ferme contre l'expulsion par le Maroc en mars dernier d'environ 80 éléments de la composante civile et politique de la Minurso. Une position maintenue par un vote contre la résolution 2285 du Conseil de sécurité sur la question du Sahara.
Le mandat de la Nouvelle-Zélande au Conseil de sécurité arrivera à terme le 31 décembre 2016.