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Grand Angle

Un tiers des Marocains toujours analphabètes

A l’occasion du 50ème anniversaire de la Journée internationale de l’alphabétisation, l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme revient sur ce fléau qui touche surtout les populations rurales marocaines.

Publié
Un tiers des Marocains sont toujours analphabètes, selon l'Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme. / Ph. François Hogue, Flickr
Temps de lecture: 2'

L’année 2016 marque le 50e anniversaire de la Journée internationale de l’alphabétisation, proclamée en 1965, organisée annuellement le 8 septembre.

Au Maroc, près de 6,8 millions de personnes analphabètes ont pu bénéficier de programmes d’alphabétisation durant les dix dernières années, indique l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme (ANLCI) dans un communiqué.

L’UNESCO continue à assurer un appui technique «de qualité» auprès des institutions nationales pour le développement et la mise en place d’une stratégie nationale avec les outils nécessaires permettant de répondre aux priorités de l’Etat membre.

A l’heure actuelle, 32 % de la population marocaine souffre encore de l’analphabétisme, soit l’incapacité ou la difficulté à lire, écrire et compter, selon le recensement général de la population et de l’habitat en 2014. Une lourde carence qui nécessite non seulement l’intensification des efforts et l’accélération des rythmes, mais aussi l’appropriation par tous les acteurs de cette problématique, note encore l’Agence.

Les moins de 15 ans relativement épargnés en milieu rural

La répartition de la population âgée de 25 ans et plus selon le niveau d’éducation montre qu’à l’échelle nationale, 45 % des Marocains ne disposaient d’aucun niveau d’instruction en 2014, d’après les données du Haut-Commissariat au plan. Dans le détail, 21,2 % disposaient d’un niveau d’enseignement primaire, contre 12,3 % du niveau collège, 10,2 % du niveau lycée et 8 % du supérieur.

En milieu rural, la courbe se raidit davantage. La proportion de la population n’ayant aucun niveau d’instruction plafonnait en effet à 66,4 %. Le taux d’analphabétisme est beaucoup plus prononcé dans la tranche d’âge 50 ans et plus (61,1 %), tandis que les moins de 15 ans en sont relativement épargnés (3,7 %).

Sur le plan régional, l’analphabétisme est plus présent dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (38,7 %), Marrakech-Safi (38 %), Fès-Meknès (35,2 %), Draa-Tafilalet et Souss-Massa Draa (34 %). En revanche, il est plus faible dans les régions de Layoune-Sakia El Hamra (20,3 %), Dakhla-Oued Eddahab (23,9 %) et du Grand Casablanca-Settat (25,4 %).

Article modifié le 2016/09/07 à 18h43

l'enseignement en algérie coloniale
Auteur : safranlxyxy
Date : le 10 septembre 2016 à 00h55
très peu de travaux ont été consacrés a l'enseignement pré coloniale. les archives des zaouïas et des personnes privées, notamment dans le constantinois et le sud algérien. susceptibles d'éclairer sur le contenu et la portée de cet enseignement. n'ont jusqu'à ce jour pas été mises a profit.il n'est connu que par les témoignages français, des civils et des militaires qui ont participé a la conquête et a la gestion de la nouvelle colonie.
la référence au systeme d'enseignement de la" régence d'alger" s'est intégré au jugement que les uns et les autres ont porté sur l'action du colonialisme français en algérie..
(l'œuvre de la France) selon l'expression des partisans de la colonisation . il en a résulté deux discours contradictoires,depuis toqueville en 1847 ""autours de nous, les lumières sont éteintes .....c'est dire que nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérables, plus désordonnée ,plus ignorante et plus barbare qu'elle nétait avant de nous connaître ""juqu'a Marcel Emerit en 1954.
le systéme d'enseignement colonial a connu plusieurs étapes de développement qui ont influé sur sa forme et sur le contenu de son enseignement. la première étape se distingue principalement par l'éxistance du billinguisme dans les écoles et les collèges déstinés a la population indigène. elle se distingue aussi par l'accéptation de l'enseignement religieux coranique. l'objectif proclamé était de regenérer l'enseignement arabe traditionnel, et
d'introduire un enseignement plus moderne par le biais de la langue française, afin de limiter l'influence politique des confréries religieuses.
la seconde étapes,fait suite a l'éffondrement du régime impérial. l'avénement de la IIIe république se traduit en algérie par la limitation du régime militaire au sud du pays; elle donne satisfaction aux colons qui considéraient que les militaires étaient favorable aux indigénes.; ils constituaient a leurs yeux un obstacle aux progrès de la colonisation .
la langue arabe est supprimée .elle aboutit au sein du système français a l'apparition de l'école indigéne donnant lieu a une forme de séparation scolaire sur une base éthnique.
la troisième étape démarre au lendemain de la seconde guerre mondiale , avec une volonté éxprimée d'une scolarisation massive des indigènes devenus français musulmans et d'élimination des différenciations éthniques au niveau scolaire pour le moins.
différents plans de scolarisation des enfants musulmans sont adoptés et mis en œuvre jusqu'à l'indépendance de l'algérie.
le cas des kabyles,est un cas a part,qui mérite une analyse particulière.
Dernière modification le 10/09/2016 00:57
DE LENSEIGNEMENT AU MAGHREB
Auteur : JACKBRUX
Date : le 08 septembre 2016 à 22h48
DONC le retard d'alphabétisation n'est en rien du en période post coloniale; et bien après,du fait présupposé ou supposé de l'action de la France dans ces (ses) ex protectorats (le cas politique du Maroc et le la Tunisie étant similaire sauf vos remarques géographique), nous nous rejoignons. J'apprécie votre exposé, néanmoins, à propos de l'Algérie , notamment en Kabylie, l'alphabétisation était demandé, appréciés, dès 1850, et aucun enfant n'auraient raté cet apport.Vous avez certainement en souvenir ces photos d'écoles vers Michelet et Tizi Ouzou ou les classes dépassaient souvent les 40/45 élèves, le maître d'école étant lui même kabyle, personne n'a jamais obligé personne et personne n'a jamais empêché les enfants en ces périodes d'aller à l'école, encore y eut il eu une école, votre rappel le précise.. Concernant votre remarque sur mon interprétation, mes propos sont d'abord fondés sur des chiffres, des études, des statistiques, je reconnais bien évidemment qu'il ne peuvent pas être sensible, de par le temps écoulé, et de part ma nationalité. j'aime les exposés précis et fournis, tel votre post, pas les déclarations sensitives sans références ni sources. Ou ce type de blog est un lieu de débat et d'échange, ou c'est un défouloir ou une cour de récréation. Je ne crois pas que ni pour vous ni pour moi ce soit un préau d'école.
un revenant ?
Auteur : safranlxyxy
Date : le 08 septembre 2016 à 22h23
1956: tunisie 3500 OOO habitants ( dont la région de Djerba comme amasigh)
superficie : 163 000 Km2
1956 maroc: 13 500 000 habitant
( dont amazigh: les rifains ,les chleuhs ,les beni znasen , les awarbas et les zayan.)
superficie : 711 OOO Km2
vu sa faible population et presque pas d'ethnie, il était plus facile pour le gouvernement tunisien de s'attaquer a l'analphabétisme et de diminuer son pourcentage dans un temps assez court. le programme se faisait en langue arabe. et les berbères tunisiens parlent l'arabe.
il est a noter que d'après le HCP , chez les analphabètes tunisiens 25% sont des femmes et 12,4% sont des hommes.
pour le maroc ,le programme se fait aussi en langue arabe , mais la difficulté majeur , c'est que ,des régions comme le sud (chichaoua ) et le nord (le rif ) il y a des gens qui ne parlent même pas l'arabes d'où le retard pris pour assainir ces populations de ce fléau.
il faut tenir compte aussi de la situation politique du maroc, qui n'a rien a voir avec la tunisie.
Bourguiba était un simple président .
Hassan II était roi, commandeur des croyant, jalousé et détésté par le colonel ,Boumediene ,le colonel kadafi,le colonel nasser et le colonel hafez el assad.
de l'intérieur ,il y avait un nommé Oufkir,un nommé dlimi
et un nommé ababou qui voulaient le renverser et prendre sa place.
puis vint par la suite l'histoire du sahara .
donc la lutte contre l'analphabétisme , c'était une priorité ,mais pas la priorité absolue .
pour ce qui est de l'algérianisme ,je ne sais pas ce que c'est ;
par contre , vous? vous faites de l'angélisme et du déviationnisme chaque fois qu'on met en cause la France, ou on la met face a ses responsabilités.
la France coloniale n'a jamais vu d'un bon œil la scolarisation de la population de ses protectorats et colonies. preuve en est, c'est que dans les années 60 ,pour recruter de la main d'œuvre nord africaine (pour reconstruire la France) elle exigeait que les candidats soient jeunes , costauds et analphabètes.
pour creuser dans les mines,on a besoin que d'une pioche et des bras. ; mais pour se syndiquer et réclamer ses droits , on a besoin aussi d'un stylo et d'un cerveaux .
Dernière modification le 08/09/2016 22:28
« Le largo marocain » est la cause de notre sous développement !
Auteur : Yanikmireille
Date : le 08 septembre 2016 à 20h22
Oui, je suis au courant de ce problème, car je lis souvent le journal quand je prends mon petit déjeuner le matin, avant d'aller à mon travail. Le problème est là, mais comment le résoudre ?

Ca me fait vraiment mal, quand je vois des responsables qui font tout pour encourager « le largo marocain : Darija » qui n'est rien, même pas une langue internationale et qui essaient de l'insérer avec force dans l'enseignement ?

Ca me fait vraiment mal quand j'écoute les stations radios marocaines où on entend des speakers qui parlent un français catastrophique, avec pleins de phrases du largo marocain !

Ca me fait vraiment mal de voir les affiches publicitaires dans les grands boulevards de Casablanca, qui n'affichent plus les bons slogans publicitaires (comme il y a quelques années déjà, en français ou en arabe classique). Toutes les publicités aujourd'hui sont en « largo marocain » et c'est vraiment honteux !!!!
Dernière modification le 08/09/2016 20:48
Honteux!
Auteur : bedji
Date : le 08 septembre 2016 à 18h30
Gros problèmes éducatifs des jeunes au Maroc: que ce soit dans la famille pour inculquer les valeurs nobles et la tolérance, ou que ce soit à l'école pour éradiquer l'analphabétisme.
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