Le juge des référés au tribunal administratif de Sisco a rejeté ce mardi la demande de la Ligue des droits de l'Homme visant à annuler l’arrêt anti-burkini adopté par la mairie de la ville. Selon le journal Corse Matin, le rejet s’explique par la situation de ce département français ainsi que les événements qui s'y sont déroulés au lendemain de la rixe opposant trois familles marocaines à une centaine d'habitants du village.
La présence d'une femme portant un burkini sur les plages corses «serait (...) de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir », indique le tribunal. Une information confirmée par France 3 Corse.
#Sisco le Tribunal administratif de #Bastia maintient l'arrêté anti-burkini d'A-P Vivoni , rejette recours @LDH_Fr pic.twitter.com/DTW8WInnur
— France 3 Corse (@FTViaStella) 6 septembre 2016
Le maire socialiste de Sisco, Ange-Pierre Vivoni avait annoncé sa décision de maintenir l’arrêté anti-burkini malgré la suspension par le Conseil d'Etat d'un texte similaire. Une mesure prise au lendemain de la rixe de Sisco, bien que les enquêtes aient révélé qu’aucune femme ne portait cette tenue de bain lors de ces événements.
Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française avait suspendu, vendredi 26 août, un arrêté pris par la mairie de Villeneuve-Loubet (sud-est) portant sur l'interdiction de porter un burkini sur ses plages. Selon le Conseil d’Etat, l’arrêté municipal a «porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales». La juridiction administrative française avait estimé dans sa décision que les tenues de baignade intégrales ne troublaient pas l'ordre public.