Cette année encore, alors qu’ils ont déjà réglé leurs factures et effectué leurs réservations par le biais d’une agence de voyage, «une centaine» de pèlerins marocains se sont retrouvés sans hébergement à leur arrivée à la Mecque, indique ce vendredi le quotidien arabophone Almassae.
Victimes d’escroquerie, ils ont passé leur première nuit dans la rue de la ville sainte sans aucune intervention de la part de la délégation marocaine chargée des pèlerins du royaume. Une plainte contre l’agence de voyage concernée pour fraude et escroquerie sera déposée, affirme Almassae, citant des sources proches de ce dossier.
De leur côté, une dizaine de pèlerins se sont retrouvés dans un hôtel non classé à la Mecque, avec des «murs humides», dans des conditions déplorables. Selon nos confrères de Hespress, ceux issus de la préfecture d’Anfa à Casablanca sont logés à l’hôtel Abbas Eddahbi, situé sur l’avenue Al Hijra, l’une des grandes artères de la Mecque. «De l’humidité, de l’eau et de la peinture écaillée ont rendu ces chambres inhabitables», indique une source proche des pèlerins concernés.
La délégation marocaine se lave les mains...
Ces derniers auraient même trouvé leurs affaires «trempées et mouillées», ajoute la même source. Ces pèlerins, qui avaient quitté Casablanca le 27 août dernier, s’étaient d’abord dirigés vers Médine avant d’arriver à la Mecque le mercredi 31 août. La délégation marocaine chargée des pèlerins marocains a été alertée. Un responsable se serait même déplacé au sein de l’établissement hôtelier. «Nous ne pouvons rien faire. Nous ne sommes pas responsables de cet incident. Ce sont plutôt les autorités saoudiennes chargées du pèlerinage qui le sont», aurait-il dit avant de rebrousser chemin vers son hôtel.
«Ces pèlerins ont récupéré leurs affaires des chambres et ont refusé d’y retourner avant d’être contraints à le faire, faute d’autres alternatives», poursuit la source d’Hespress, qui indique que les personnes concernées «continuent à manifester et exigent de la part du ministère des Habous et des affaires islamiques d’intervenir pour les transférer vers un autre hôtel 'habitable'».
Bien que certains, par respect à la Sunna, refusent d'évoquer leurs souffrances dans l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam, la situation désespérante des pèlerins marocains pousse un certain nombre à rompre le silence.
Contactés par notre rédaction ce vendredi, le ministre des Habous et des affaires islamiques Ahmed Taoufik et celui de la Jeunesse et des sports Lahcen Sekkouri, également chef de la délégation officielle pour le pèlerinage au titre de cette année, sont restés injoignables.