Les termes employés dans une lettre interne entre un policier et un commissaire du Val-de-Marne sont «inappropriés», a estimé ce mercredi la Préfecture de police de Paris. «Le chef de service va faire l'objet d'une lettre de son directeur afin que ce type de propos ne soient pas réitérés», fait-elle savoir, citée par l’AFP.
Ce mercredi, des sources ont révélé à l’agence française qu’un commissaire du Val-de-Marne avait encouragé, dans une lettre, un policier qui venait de contrôler une femme en niqab.
Ce chef de service aurait adressé «ses félicitations» à l’agent, indiquant dans son courrier daté du 3 juin dernier qu’il «encourage vivement à poursuivre dans cette voie, la seule permettant de sauvegarder les valeurs de l'Occident». Un contrôle avait donné lieu à un procès-verbal, d’après Ouest-France qui rapporte l’information.
«Je tiens à vous exprimer ma reconnaissance pour votre action, laquelle s'inscrit dans la lutte contre tous les phénomènes de communautarisme qui s'inscrivent délibérément hors des fondements de la République française», aurait écrit le commissaire.
Ce dernier rappelle que la France a été le premier pays européen à interdire le voile intégral (burqa, niqab) avec la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Validée par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) en 2014, la loi prévoit jusqu'à 150 euros d'amende en cas d'infraction. En cinq ans d'application, un peu plus de 1 500 verbalisations ont été recensées, écrit encore Ouest-France.