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Les arrêtés anti-burkini alimentent la « stigmatisation » des musulmans, selon l’ONU

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Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein lors d'une conférence de presse le 1er février 2016 à Genève. / Ph. afp.com/Fabrice Coffrini
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Les arrêtés pris contre le burkini nourrissent la «stigmatisation» des musulmans, estime le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH), écrit le Monde. L’agence onusienne a salué ce mardi la décision prise par le Conseil d’Etat français d’invalider l'arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet, mettant ainsi un coup d’arrêt à ces interdictions.

«Ces décrets n’améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l’intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes», a fait savoir le bureau de Haut-Commissaire dans un communiqué. «Les codes vestimentaires, tels que les décrets anti-burkini, affectent de manière disproportionnée les femmes et les filles et sapent leur autonomie en niant leur aptitude à prendre des décisions indépendantes sur leur manière de se vêtir», a-t-il encore jugé.

D’après le Haut-Commissariat, selon les standards internationaux des droits de l’homme, les limites à la liberté de toute personne de manifester sa religion ou ses convictions, y compris par le choix de tenues vestimentaires, «ne sont autorisées que dans des circonstances très limitées, y compris pour la protection de la sécurité publique, l’ordre public, la santé publique ou la morale».

Conformément au droit international des droits de l’homme, les mesures adoptées au nom de l’ordre public doivent être appropriées, nécessaires et proportionnées, lit-on encore dans le communiqué.

La décision du Conseil d'Etat rendue vendredi 26 août relève d'un arrêt de principe. Il faut comprendre par là qu'en cas de nouveau recours, les autres arrêtés seront eux aussi cassés. Ils restent cependant en vigueur dans les autres villes de France où les maires les ont pris, tant qu’ils ne sont pas contestés en justice ou que les maires ne les ont pas retirés d’eux même.

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