Placé sous contrôle judiciaire, Jamel Benhaddou ainsi que sa famille ont quitté la région de Bastia en Corse, où la famille «ne se sent plus en sécurité », écrit ce vendredi Le Point. Une information recoupée par Yabiladi via une source associative qui l'a rencontré.
Cette dernière a en effet pris contact avec Jamel, l’un des trois frères impliqués dans la rixe qui éclaté le 13 août dernier sur une plage de Sisco en Haute-Corse.
Ouvrier dans le BTP, titulaire d'un CAP obtenu dans un lycée bastiais et arrière-petit-fils d'un ancien combattant marocain ayant participé à la libération de la Corse, Jamel, sa femme et son enfant sont arrivés à Paris le 25 août pour y déposer une plainte pour menace de mort notamment, précise l'hebdomadaire français.
L’occasion également de consulter un collectif d'avocats, dont un Franco-marocain, qui «s'est manifesté pour le défendre, lui et ses deux frères, dont l'un est incarcéré».
«Je n'ai jamais eu de problèmes en Corse auparavant. Ma famille a des liens avec la région depuis 1943 quand mon arrière-grand-père a participé à la libération de la Corse. Son nom est inscrit sur le monument au col de Teghime (qui domine Bastia et rebaptisé col des Goumiers, ndlr)», indique Jamal.
Revenant sur son «exil forcé», Jamel a fait savoir qu’il quittait la Corse «car personne ne nous protège, pas même l'État. On nous a menacés de mort, les gendarmes ont été impuissants devant la horde qui attaquait des femmes et des enfants».
Le Français d’origine marocaine ne manque pas de rappeler que les habitants ont «brûlé» trois véhicules de la famille. «Mon frère est en détention et mon père attend seul la décision de justice. Mon troisième frère est rentré en Espagne où il réside», indique-t-il encore.