«Enough is enough», dirait-on outre-Manche. Dans l'Hexagone, c'est Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris qui met le holà à la polémique estivale sur le burkini et les arrêtés qui se succèdent dans une trentaine de communes, principalement dans le sud de la France. «Aller chercher un sujet comme celui-là et le poser comme l'alpha et l'oméga autour duquel toute la vie politique française et internationale devrait tourner et se positionner...», a déclaré l'édile de la capitale française en marge d'une visite du futur site parisien dédié aux startups en compagnie du maire de Londres, Sadiq Khan. «Je trouve que l'on est dans une sorte d'hystérie médiatique et politique qu'il faut arrêter», a-t-elle encore affirmé.
L'élu londonien du Parti travailliste, premier maire de confession musulmane d'une capitale occidentale, lui a emboîté le pas : «Personne ne devrait dicter aux femmes ce qu'elles doivent porter. Un point c'est tout. C'est aussi simple que cela». Et de poursuivre : «Ce n'est pas juste. Je ne dis pas que notre modèle est parfait, mais l'une des qualités de Londres, c'est que non seulement nous tolérons la différence, mais nous l'intégrons et nous la célébrons».
Sadiq Khan a fait savoir que les questions de l'intégration et de la diversité sont au programme de sa rencontre ce jeudi avec Anne Hidalgo, organisée dans le cadre des cérémonies de commémoration de la Libération de Paris en 1944.