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Grand Angle

France : Les membres du gouvernement en ordre dispersé sur les arrêtés anti-burkini

Les divisions du Parti socialiste sur la tournure que prend la récente actualité autour de la verbalisation d'une femme sur la plage de Nice sont bien connues. Et le gouvernement n’y fait pas exception. Après l’échange verbal par médias interposés hier de la ministre de l’Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem et le Premier ministre Manuel Valls, c’est au tour de la ministre des Affaires sociales et la Santé, Marisol Touraine de prendre position. Et elle rejoint le camp des ministres opposés aux arrêtés anti-burkini et qui l'assument.

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Le Premier ministre Manuel Valls, la ministre des Affaires sociales et la Santé Marisol Touraine et la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem. / Ph. Jacques Demarthon/AFP
Temps de lecture: 3'

«Faire comme si, en se baignant voilée ou en restant habillée sur une plage, on menaçait en soi l’ordre public et les valeurs de la République, c’est oublier que ces valeurs doivent précisément permettre à chacun de ne pas renier son identité». C’est l’avis de la ministre des Affaires sociales et la Santé Marisol Touraine exposé dans une tribune publiée sur son blog jeudi soir, à propos les arrêtés anti-burkini pris dans une trentaine de communes en France.

«La laïcité n’est pas le refus de la religion»

La ministre rappelle que la laïcité «n’est pas le refus de la religion», mais plutôt «une garantie de liberté individuelle et collective». «Elle ne peut pas et ne doit pas devenir le fer de lance d’une stigmatisation dangereuse pour la cohésion de notre pays», insiste-t-elle qualifiant le débat autour du burkini de «polémique de tous les dangers».

Marisol Touraine confie qu’elle s’est interrogée sur la nécessité ou non de prendre ouvertement position sur la question. «Mais aujourd’hui, se taire, c’est laisser croire qu’il n’y a pas d’autre chemin possible que celui des arrêtés d’interdiction qui ont été pris», estime-t-elle. Un point de vue qu’elle n’a pas hésité à partager sur Twitter où, rappelons, la quasi-totalité des membres du gouvernement parlent de tout sauf de la polémique nationale autour du burkini.

La réaction de la ministre des Affaires sociales intervient ainsi après l’échange verbal par médias interposés, hier jeudi, du premier ministre Manuel Valls et de la ministre de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem.

«Un problème de liberté individuelle», selon Najat Vallaud-Belkacem

Invitée sur Europe 1, après le soutien affiché de M. Valls aux arrêtés anti-burkini le 17 août dernier et l’approbation mesurée du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de l'Éducation a estimé que la «prolifération» de ces arrêtés n’est «pas la bienvenue». La raison ? «Cela pose un problème de liberté individuelle», a-t-elle déclaré avant de s’interroger : «Jusqu’où va-t-on pour vérifier qu’une tenue est conforme aux bonnes mœurs ?»


Najat Vallaud-Belkacem : "La prolifération des... par Europe1fr

Pour la ministre, cette «instrumentalisation politique» est «grave» en cette période post-attentats. Dénonçant des arrêtés «qui libèrent la parole raciste», Mme Vallaud-Belkacem persiste et signe : «Rien n’établit de lien entre le terrorisme, Daech et la tenue d’une femme sur une plage». Au lieu d'«exclure», elle recommande plutôt de «conquérir les cœurs».

La réplique de Manuel Valls

De passage juste après sur BFM TV et RMC, le chef du gouvernement est revenu à la charge, contredisant sa ministre de l’Education. «Ces arrêtés ne sont pas une dérive. C’est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l’ordre public», a-t-il affirmé.

«Libération de la parole racite, dérive politique grave»

Quelques temps après la sortie médiatique du Premier ministre, Najat Vallaud-Belkacem a réitéré ses propos sur Twitter.

L'opposition se frotte les mains

Le Parti socialiste a démontré son désaccord autour de la question du burkini depuis mercredi, après la scène choquante de Nice où une femme a été contrainte de retirer sa tunique alors qu’elle n’était pas en burkini. Ce jeudi après-midi, le Conseil d'Etat, après saisine de la Ligue des droits de l'homme (LDH), tranchera. Mais en attendant, la fracture au sein du gouvernement est déjà critiquée par l'opposition. Sur Twitter, c'est Jonathan Houillot, référent des Jeunes Républicains qui s'est fendu d'un commentaire.

Article modifié le 2016/08/26 à 11h52

Pas mal!
Auteur : Abdelhak38
Date : le 29 août 2016 à 10h59
Sincèrement, Je trouve ta question très pertinente!

Notre religion est une religion de paix et de pardon ... combien de fois il est écrit dans le coran "Allah pardonne".

Pour être un bon musulman, 'c'est mon opinion", il faut d'abord et SIMPLEMENT commencer par respecter les 5 piliers de l'Islam, le reste n'est que accessoire et n'est que du "paraître".

Se voiler tout en étant maquillée,en s'étant fait les sourcils, vernis à ongle, etc ... je n'en comprends pas le but !.

Etre voilée : qu'on me dise que c'est un choix vestimentaire je le conçois chacun est libre de s'habiller comme il veut mais surtout qu'on ne vienne pas me dire que c'est par religion car ce n'est qu'hypocrisie!

Une question
Auteur : lotfizakaria
Date : le 26 août 2016 à 21h08
" une femme musulmane pratiquante peut-elle se baigner avec les "Kouffars" ? LOL

Tout le monde connait la réponse ici...
C'est comme si je vais dans un camps nudistes et je refuse de me mettre nu....
Cette polémique est du pain béni pour la droite, l'extrême droite et les extrémistes laïc ...


L'HYPOCRISIE
Auteur : azf21
Date : le 26 août 2016 à 13h15
C'est de la hypocrisie manifeste de la part de Najat Vllaud
sur ce sujet de burk on ne peut pas être un pied dedans et un dehors ça s'appelle de la récup...
Djinn sort de corps
Auteur : afraw
Date : le 25 août 2016 à 18h31
Salam. Oh najat qu est ce qui t arrive ?tu as été ensorcelée par une visite à une cousine du Maroc ou quoi ?toi la chantre du mariage pour tous,qui ne disais rien quand on privait des mamans voilées d accompagner leurs enfants,....,. Ou bien viens tu de découvrir la réalité de tes amis socialistes ?tu vas voir que bientôt on rappellera tes origines pour pour expliquer tes propos.
La campagne fait perdre la tête
Auteur : FATEM95
Date : le 25 août 2016 à 16h02
A mesure que l'élection approche, les dérapages prennent de l'ampleur. Hier je me posais la question, qui sera le premier homme (ou femme) politique à sortir du discours ambiant et dire "attention, on dérape, on touche aux libertés individuelles, on réinvente la police des mœurs comme en Iran ou en Arabie Saoudite, pays tant décriés". Ce matin en me levant, j'allume ma radio et je tombe sur l'interview de N. Vallaud-Belkacem. Elle a résisté à El Kabbach et a déclaré ce qui est dit dans cet article. Un peu avant un journaliste (Antonin André) de la même radio avait fait un commentaire encore plus fort. Il a dit que les hommes politiques pètent les plombs (ce ne sont pas ses termes) et mélangent tout: voile, burqa, islamisme, terrorisme, identité, etc... et que les arrêtés font de la France la risée du Monde.
La France perd la tête. Que ce soit le français raciste, c'est normal. Que ce soit le français lambda, ça peut se concevoir. Que ce soit les politiques d'extrême droite, c'est leur fond de commerce. Que ce soit tout le monde en même temps, c'est inquiétant.
Ces quelques voix dissonantes rassurent un peu. Espérons qu'ils seront suivis par le Conseil d’État et surtout par une majorité de gens raisonnables car là tout le monde perd la tête.
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