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Grand Angle

Marrakech : Récit d’une journée noire pour deux esthéticiennes face aux filles d'un magistrat

D'abord une information selon laquelle la fille du Wali de Rabat a envoyé trois esthéticiennes de Marrakech au commissariat, publiée sur Twitter (lien). Contactée par notre rédaction, la gérante du salon Beaux Ongles à Marrakech a confirmé ce lundi matin l'incident mais a refusé de nous livrer plus de détails. Après plusieurs tentatives, c'est l'une des esthéticiennes concernées qui nous livre sa version. L'adolescente à l'origine de l'abus de pouvoir serait la fille d'un célèbre magistrat de la ville ocre. Détails.

Publié
La résidence Marrakech Plazza. / Marrakech-connexion
Temps de lecture: 2'

L’information aurait pu passer inaperçue, mais elles ont tenu à raconter leur calvaire suite à la réclamation d’une jeune cliente, qui s’est avérée être la fille d’un magistrat de Marrakech. Houda, l’une des esthéticiennes, a accepté de reporter à Yabiladi le récit d’une journée pas comme les autres, survenue au début de ce mois d’août.

Ce qui était initialement une banale journée de travail a finalement tourné au drame pour les deux esthéticiennes ainsi qu’une troisième fille, cliente au Beaux ongles, un salon de beauté situé au Marrakech Plazza, dans la ville ocre. Une femme se rend dans le salon en y amenant ses deux filles, âgées entre 14 et 16 ans selon les déclarations de Houda.

«La dame a payé puis nous a confié ses deux filles», se rappelle cette Marrakchie. Après avoir reçu les soins nécessaires, la plus âgée des filles est priée de libérer sa place et de se rendre à l’accueil. Une demande que la jeune fille trouve insultante à son égard et à son statut social. «C’est à ce moment qu’elle a commencé à nous insulter avant d’aller chercher sa sœur et de claquer la porte», indique Houda.

«Insultes et intimidations au menu»

Quelques minutes après, la mère arrive, menaçant les employées du salon avant de contacter son mari. Ce dernier s’avère être un célèbre magistrat, très connu dans les milieux marrakchis. «Des policiers se sont alors rassemblés devant le salon, des éléments de la brigade touristique d’après ce que nous avons compris par la suite», fait savoir notre interlocutrice.

Sans aucun mandat ni papier, les éléments de la police se seraient introduits dans le salon pour chercher Houda et sa collègue Latifa, au moment où une cliente a fait savoir que les deux jeunes filles étaient innocentes. Des propos considérés par la police comme insultants, qui causeront également son arrestation.

«Ils nous ont fait monter dans l’estafette. Insultes et intimidations étaient alors au menu», raconte Houda avec une voix pleine de chagrin et d’impuissance, précisant que les policiers lui auraient dit «qu’ils allaient [leur] présenter des dossiers bien garnis». Les trois filles passeront une sale nuit au commissariat central de Marrakech. «La jeune fille a prétendu qu’on l’avait frappée et menacée alors que nous avons des caméras de surveillance qui enregistre tout en temps réel», dit Houda.

Sauvées par les caméras de surveillance

Cette dernière déplore aussi un traitement de faveur dû au poste du père de la plaignante. «Si nous étions aussi les filles d’untel, nous n’aurions pas souffert de cette humiliation pour les simples allégations d’une adolescente», déplore-t-elle.

Les policiers finissent par les relâcher suite à l’intervention du magistrat qui «se serait rendu compte que sa fille mentait», poursuit notre interlocutrice. Selon elle, seule la cliente qui s’est levée pour les défendre a été poursuivie pour insultes à l’égard d’un fonctionnaire de l’Etat.

Mais Houda ne manque pas de souligner son état psychique suite à cette affaire. «Ils m’ont insulté et ont insulté ma mère et mon père. Je ne leur pardonnerai jamais ce sentiment de hogra que je ressens encore et que je ressentirai pour longtemps», conclut-elle.

Article modifié le 2016/08/23 à 10h18

est ce grave docteur?
Auteur : Btof
Date : le 24 août 2016 à 13h13
Le magistrat devrait donner ça démission et les policiers mutes au confins de l'enfer. quant a la gamine elle devrait passer deux ou trois nuits au cachot pour apprendre a se comporter
Magistrat célèbre, vous dîtes ?
Auteur : belmamoun
Date : le 24 août 2016 à 10h27
Célèbre certes en corruption mais certainement pas en respect des droits des citoyens ! Des pratiques moyênnageuses
Marrakech récit d'une journée noire
Auteur : wianah
Date : le 23 août 2016 à 14h38
Houda doit déposer plainte pour abus de pouvoir; Si les citoyens exerçaient leurs droits on n'en serait pas là
Démocratie?
Auteur : BibouchaDialCasa
Date : le 23 août 2016 à 12h42
On se croirait encore au moyen âge, un pays qui semble se développer mais uniquement à la surface, sans changement structurel le Maroc restera encore et toujours dans l'obscurantisme.

J'hallucine embarquer des employées sur les allégations mensongères d'une sale gamine mal élevée donc la seule qualite est d'être bien née ?

Qu'auraient fait ces filles sans les caméras ? Ben prison tout simplement parce qu'on préfère croire une ado frustree plutôt que les victimes. Évidemment elle n'aura absolument rien pour avoir menti sciemment à un policier, seule la pauvre cliente va payer..

Au Maroc les enfants de sont très mal élevés et en voici un exemple parmi d'autres.

Tant qu'il n'y aura pas un semblant de démocratie le Maroc restera toujours en bas de l'échelle, et ce changement ne risque pas d intervenir de si tôt, au contraire on continue de creuser..
Dernière modification le 23/08/2016 12:44
welcome to morroco
Auteur : divinita
Date : le 23 août 2016 à 11h49
les priviléges au maroc tout un art on se croi au MOYEN AGE
les gosses de riche sont la plupart tres tres mal eduqué qe croit tout permsi et use du pouvoir de leur parent pour obtenir ce quils veulent et les flics ces chiens corrompu devarit porter leurs c* et arreter detre asservit
d'ailleur s cela vaut pour tous les milieux
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