Le roi Mohammed VI hausse le ton contre les organisations islamistes radicales. En sa qualité de commandeur des croyants, il a fustigé, dans son discours à l’occasion du 63e anniversaire de la Révolution du peuple et du roi, les attentats terroristes, commis particulièrement en Europe, ciblant des citoyens innocents.
Une nouvelle occasion pour le souverain de présenter les fondements de l’islam marocain basé sur le juste milieu, la tolérance et la cohabitation avec les autres religions monothéistes. Le souverain a, à cet égard, condamné l’assassinat du prêtre Jacques Hamel dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray, survenu le 26 juillet, soulignant que cet acte ne relève pas de la religion musulmane.
«L’Islam est une religion de paix, comme énoncé dans le Saint-Coran : 'ô vous qui croyez, entrez tous dans la paix'», a dit le monarque. Et d’ajouter que «les terroristes qui agissent au nom de l’Islam ne sont pas des musulmans et n’ont de lien avec l’Islam que les alibis dont ils se prévalent pour justifier leurs crimes et leurs insanités. Ce sont des individus égarés condamnés à l’enfer pour toujours».
Un message de Mohammed VI aux MRE pour défendre la paix
Le roi s'est dit convaincu que les mouvements extrémistes «instrumentalisent certains jeunes musulmans, plus particulièrement en Europe, et exploitent leur méconnaissance de la langue arabe et de l’Islam véridique pour relayer leurs messages erronés et leurs promesses dévoyées». Et de préciser que «les terroristes et les radicaux mettent tout en œuvre pour amener les jeunes à les rejoindre et à s’attaquer aux sociétés imprégnées des valeurs de liberté, d’ouverture et de tolérance».
Compte tenu de ce contexte très tendu, Mohammed VI en sa qualité de commandeur des croyants «invite les Marocains résidant à l’étranger à rester attachés aux valeurs de leur religion et à leurs traditions séculaires face à ce phénomène qui leur est étranger». Un message qui s’oppose aux discours des organisations terroristes prônant la haine et l’assassinat.
«Je les exhorte également à préserver la bonne réputation qui fait leur notoriété, à s’armer de patience face à cette conjoncture difficile, à s’unir et à être toujours en première ligne parmi les défenseurs de la paix, de la concorde et du vivre-ensemble dans leurs pays de résidence respectifs.»