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Interview

Abdelkarim Kharouaa, le MRE qui compte ouvrir le premier centre médical dédié au secteur sportif dans l’Oriental

Né en France en 1973, Abdelkarim Kharouaa est l’un des MRE ayant choisi de retourner au Maroc pour investir. Après ses études en podologie et en rééducation fonctionnelle en France, puis en médecine ostéopathique en Angleterre, ce MRE compte ouvrir à Oujda le premier centre médical et paramédical dédié au secteur sportif. Entretien avec cet infatigable entrepreneur.

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Abdelkarim Kharouaa. /DR
Temps de lecture: 3'

Pourquoi revenir investir au Maroc ?

La motivation n’est pas cartésienne mais émane vraiment de l’envie du retour. Je me disais qu’il vaut mieux avoir un pied ici et un pied ailleurs et au fur et à mesure des événements et du temps qui passe, mon constat s’est confirmé. Je me disais que là-bas (en France, ndlr), je suis Français mais quand il y a de grosses patates chaudes comme en ce moment, mes services et ma citoyenneté ne seraient peut-être plus suffisants. La France ne me rejettera jamais et j’en suis sûr et certain vu que je l’ai servi mais à la fin on joue toujours la carte de la sécurité et c’est la raison pour laquelle mes investissements au Maroc ont augmenté avec le temps.

Quels sont les secteurs où vous avez investi ?

J’ai commencé par l’immobilier locatif. J’ai une double casquette puisque j’ai deux cabinets de rééducation en France et en même temps je suis dans l’immobilier locatif notamment dans la région parisienne. En rentrant, j’ai voulu essayé la promotion notamment à Oujda, la ville d’origine de mes parents, où j'ai trois immeubles. Les deux premiers projets se sont bien passés, et actuellement nous avons quelques petites difficultés, mais même les gros investisseurs se plaignent. Actuellement je suis à mon 4e projet, qui commencera en janvier prochain mais la transaction ne se passe pas très bien. J'espère que tout va s’arranger. Donc il s’agit d’un immeuble que je ne vendrai pas mais dont les appartements vont être loués. Et en bas, je compte ramener une boulangerie à la française qui n’existe pas encore à Oujda. La location à Oujda a cartonné grâce à l’autoroute, l’aéroport et les nouvelles infrastructures de la ville.

En même temps vous vous intéressez au secteur touristique...

J’avais acheté, suite à un coup de cœur, un vieux Riad du 19e siècle que j’ai refait en veillant à ce qu’il ressemble à l’ancien Riad. J’ai même fait venir des artisans de partout au Maroc. Le Riad Addahab était connu à l’époque et a été visité notamment par le défunt roi Mohammed V. Finalement, cette année était notre première saison après l’ouverture de la maison d’hôte qui a marché correctement et nous avons été visités par une commission du département du tourisme. Ça s’est très bien passé. Pareil, dans le quartier où on habite on a un vieux hammam qui a été construit par un Fassi. C’est l’un des premiers hammams à Oujda. Ma mère a eu un coup de cœur et m’a proposé de l’acheter et le rénover. Chose que j’ai faite et actuellement on a récupéré toute la clientèle et ça se passe bien aussi.

Vous avez l’intention également de mettre en place un centre médical et paramédical dédié au secteur sportif à Oujda. Qu’en est-il de ce projet ?

Le projet sera bientôt concrétisé, vu que nous avons déjà acheté un lot de terrain à proximité du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed V. Ce dernier est une grande nouveauté pour la ville. Tous les spécialistes ont acheté des lots de terrain autour et à proximité de ce nouveau CHU et j’ai fait pareil, suite aux conseils de plusieurs personnes, notamment le directeur régional de la BMCE Bank, qui m’a conseillé d’acheter une parcelle. Aujourd’hui nous sommes en train de finaliser la conception avec l’architecte. Le projet est donc dans un stade assez avancé.

Pourquoi un centre pareil dans la région de l’Oriental ?

Parce que les villes d’Oujda, de Berkane, d’Ahfir mais également toute la région de l’Oriental sont peuplées de sportifs. Il y a même des équipes qui font parler d’elles comme celle de hand-ball de Berkane qui est en ligue 1 au Maroc. Oujda est connu aussi pour le rugby et ses rugbymans comme Abdellatif Benazzi, ex-capitaine de l’équipe de France (et actuel manager général du Montpellier Hérault rugby, ndlr). Et puis, quand je suis rentré pour la première fois chez le wali pour lui demander le changement d’affectation du Riad, j’avais rencontré un délégué du ministère de la Jeunesse et des sports qui m’a affirmé qu’il n’est pas nécessaire de venir les draguer puisque c’est eux qui le feront. Il m’a signalé que les sportifs malades de la région doivent se rendre à Rabat pour se soigner. Donc j’ai compris qu’un tel projet marcherait. J’ai fait donc une petite étude de marché et il n’y a pas de concurrents directs.

Dans quel cas les sportifs feront appel aux services de ce centre ?

Généralement, tout sportif qui vient de faire une entorse ou une fracture et qui a passé son délai de consolidation et de cicatrisation. Donc entre 3 semaines et 3 mois. Nous nous intervenons après deux ou trois mois, en lui faisant un bilan médical, des analyses et lui donnant le travail à faire pour une guérison totale. En termes de superficie qui va être ouverte aux patients, il y aura deux zones dont une dite zone humide, avec des superficies respectives de 250 et 500 m2. Il y aura aussi une petite distinction entre les parties réservées aux femmes et celles pour les hommes, en tenant en compte les particularités de la ville d’Oujda.

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