France : Polémique autour d’une salle réservée aux femmes dans une auto-école

Sarah Bakar, gérante d'une auto-école qui doit ouvrir le 22 août à Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, est au cœur d’une polémique à cause d’une salle de révision du code de la route réservée aux femmes. C’est ce qu’annonce ce vendredi le journal français Le Parisien, qui indique que l’entrepreneuse est accusée de «prosélytisme» sur les réseaux sociaux.

Tout a commencé avec une publication sur la page Facebook d’un groupe de musulmans à Villefranche-sur-Saône où la gérante avait indiqué l’ouverture de son auto-école «avec (…), comme promis, une salle de code réservée aux femmes».

En plein débat sur le burkini, l'entrepreneuse s’est retrouvée au cœur d'une polémique qu'elle n'a pas souhaitée, indique Le Parisien. Dans une déclaration à BFMTV , la gérante s’est défendue de toute considération religieuse, évoquant une simple démarche commerciale. «Vu la demande que j’avais, qui était assez impressionnante, de filles qui voulaient être toutes seules. Notamment parce que les garçons sont chahuteurs, font beaucoup de bruit », explique-t-elle.

Et d’ajouter : «les premières personnes qui m’ont demandé n’étaient pas du tout musulmanes. C’est vraiment surtout pour le bruit que les garçons occasionnent ». Des arguments qui n’ont pas convaincu le maire de Villefranche-sur-Saône.

Villefranche réaffirme sa fermeté habituelle et son opposition à tout accueil distinct des hommes et femmes dans les lieux publics.

— Bernard PERRUT (@B_Perrut) 18 août 2016 

Jeudi, Bernard Perrut s'est dit «surpris et choqué d'apprendre par les réseaux sociaux qu'une auto-école qui va bientôt ouvrir dans sa ville, et porte le nom d'Auto-école de la mairie - puisqu'elle est située à proximité -, veuille accueillir de manière distincte les hommes et les femmes dans deux salles».

La mairie a même annoncé avoir contacté le sous-préfet, qui délivre l'autorisation d'ouverture de l'établissement d'apprentissage de la conduite concernant cette prochaine ouverture.