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Grand Angle

Yémen : La reprise des raids de l’aviation de la Coalition arabe décidée à Tanger

Déjà fragile, la trêve au Yémen a finalement volé en éclat. Hier, l’aviation de la Coalition arabe a repris ses raids sur les positions des forces hostiles au président Abd Rabbo Mansour Hadi. Une reprise décidée à Tanger.

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La reprise des raids au Yémen par la Coalition arabe a été lancée mardi 9 août. / Ph. AFP
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Visiblement, la reprise des bombardements aériens des positions des chiites houthis et de leur allié le président déchu Ali Abdallah Saleh à Sanaa a été décidée à Tanger. Hier, les avions de chasse opérant sous la bannière de la Coalition arabe, conduite par l’Arabie saoudite, ont effectué plusieurs raids dans la capitale yéménite, mettant ainsi un terme à une trêve de trois mois. Ce regain de tensions intervient seulement quelques jours après l’annonce officielle de l'échec des négociations de paix, sous l’égide des Nations unies, entre les factions du Yémen.

Une escalade de violence sur le terrain précédée par une série de réunions entre le roi Salman d'Arabie saoudite et de nombreux chefs d’Etats arabes, engagés depuis le 26 mars 2015 dans la guerre au Yémen. Depuis sa résidence à Tanger, le souverain wahhabite a reçu les rois du Maroc, de la Jordanie et du Bahreïn, les émirs du Qatar et du Koweït, le président soudanais et le prince héritier des Emirats.

Le traditionnel silence au Maroc

Une sorte de mini-sommet arabe sanctionné par cette reprise des raids, lancée mardi 9 août et qui est appelée à s’installer dans la durée ; en témoigne l’intensité des bombardements. Hier, les services de communication de la Coalition basés à Ryad ont annoncé la fermeture de l’aéroport de Sanaa, sous contrôle des milices houthies, sans toutefois fournir le bilan des victimes tombées lors du premier jour de la reprise des raids.

Au Maroc, ce regain de tension au Yémen n’a suscité aucune réaction officielle. Fidèle à une ligne de conduite adoptée depuis le 26 mars 2015, Rabat a opté pour le silence. Le royaume est membre de la Coalition arabe pleinement engagé dans la guerre au Yémen et dans les projets de défense de la stabilité des monarchies du Golfe face aux menaces de Daesh et de l'Iran.

Cette reprise des hostilités au Yémen a déjà profité aux Etats-Unis et à la France. Hier, le Pentagone a annoncé la vente à l’Arabie saoudite de 150 chars et de plusieurs centaines de mitrailleuses lourdes avec à la clé un «petit» pactole : un contrat de 1,15 milliard de dollars. L’Hexagone a quant à lui empoché un milliard d’euros en vendant 30 hélicoptères au Koweït. L’argent, le nerf de la guerre ?

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