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Grand Angle  

Admission temporaire des véhicules : Interrogé au Parlement, le ministre des MRE répond à côté

Une question concernant l’admission temporaire des véhicules des Marocains résidant au Maroc (MRE) a été posée au ministre chargé des MRE et des affaires de la migration, mardi à la Chambre des conseillers. Une question à laquelle le responsable a apporté la réponse souhaitée. L'exécutif n'est toujours pas prêt à allonger la durée de cette admission temporaire, qui plafonne actuellement à six mois maximum. Sur cette question, tout comme leur participation politique aux élections, les MRE doivent encore prendre leur mal en patience.  

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Pour chaque dépassement de la période d’admission temporaire fixée à 6 mois, les MRE sont appelés à payer une pénalité, plafonnée à 10 000 dirhams. / Ph. M. Adria
Temps de lecture: 4'

La question concernant l’admission temporaire des véhicules des Marocains résidant à l'étranger (MRE) a refait surface mardi dernier à la Chambre des conseillers, suite à une question posée par le représentant de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Youssef Mouhyi. Ce dernier, adressant sa question à Anas Birou, ministre chargé des MRE et des affaires de la migration, a souligné que cette admission temporaire, fixée à six mois, continue de poser un problème pour plusieurs Marocains du monde.

Selon le représentant de la CGEM, les MRE dépassant cette période doivent encore choisir entre dédouaner ces véhicules ou quitter le territoire national. «Quand est-ce que l’occasion se présentera pour aider les membres de la diaspora marocaine sur cette question, en prolongeant le délai de trois mois ?», a-t-il demandé.

Intervenant pour lui répondre, le ministre a d’abord tenu à rappeler que l’admission temporaire des véhicules des MRE est de six mois maximum, et non de trois. Une information confirmée, selon lui, auprès du directeur de la Douane en personne. Anas Birou a indiqué qu’au-delà de 6 mois, «par exemple 6 mois et un jour, on ne parle plus d’un MRE mais d’un Marocain résidant au Maroc». «C’est une règle qui s’applique à l’international pour la résidence. Vous auriez pu me demander pourquoi cette période n’est-elle pas fixée à un an, et je vous aurais répondu qu’à partir d’une année, quelle sera la différence entre ce MRE et un Marocain résidant au Maroc ?», a-t-il ajouté. Le ministre répond ainsi à côté de la plaque, confondant la domiciliation fiscale du MRE et la présence du véhicule sur le territoire marocain. 

Des amendes jusqu'à 20 000 dirhams pour tout dépassement

Dans son intervention, où il évoque notamment la «réactivité» de son département quant à cette question, le ministre rappelle la hausse à 90 % du taux d’abattement sur l’importation de véhicules dont bénéficient les MRE âgés d'au moins 60 ans. Une mesure annoncée par le gouvernement en janvier dernier dans le cadre de la Loi de finances 2016. Pourtant, Youssef Mouhyi avait précisé que sa question concernait l’ensemble des MRE sans exception.

Depuis 2012 déjà - année où le gouvernement avait promis de se pencher sur cette question -, l’admission temporaire des véhicules des MRE est l’un des sujets ayant suscité de vives réactions au sein de la diaspora marocaine. Aujourd’hui, Jamal Iddakia, un entrepreneur MRE, dit avoir «perdu l’espoir» concernant un éventuel allongement de la durée de l’admission temporaire. Patron d’une entreprise à Agadir, ce dernier a fini par acquérir une deuxième voiture au Maroc pour ses déplacements. «Ma voiture (immatriculée à l’étranger, ndlr) est toujours au garage et c’est toujours le même problème à chaque fois. J’en ai bavé avec cette histoire», nous confie-t-il, indiquant avoir été obligé de payer la pénalité de dépassement de délai «cinq ou six fois».

Pour chaque dépassement de la période d’admission temporaire, les MRE sont appelés à payer une pénalité, plafonnée à 10 000 dirhams et qui variera selon le nombre de jours du dépassement. Après avoir régularisé la situation, ils disposent de 48 heures pour quitter le Maroc. Les autorités compétentes peuvent procéder à la saisie du véhicule ayant dépassé ces 48 heures, à laquelle s’ajoute une amende de 20 000 dirhams.

Jamal Iddakia, qui effectue plusieurs allers-retours entre le Maroc et son pays de résidence, dit vouloir se débarrasser de sa voiture pour l’instant mais ne manque pas de fustiger la taxe et même l’admission temporaire. «La question posée est tout à fait symptomatique, mais il y a vraiment un mélange dans ce qu’a dit le ministre, ce qui reflète l’intérêt du gouvernement vis-à-vis des MRE», ironise-t-il. L’exécutif doit «au moins» penser aux MRE investisseurs qui ont des budgets limités, estime Jamal Iddakia pour qui «la somme de 100 000 ou 200 000 dirhams débloquée pour une voiture au Maroc équivaut à un montant que le MRE aurait pu investir dans son entreprise ou transformer en de nouveaux postes».

L’entrepreneur n’est pas le seul à déplorer l’obstination de l’exécutif sur cette question. En novembre 2012, l’Association Cap Sud MRE avait élaboré une proposition appelant à instaurer une autorisation de circulation spéciale pour permettre aux MRE de disposer d’un véhicule au Maroc, sans avoir à effectuer des allers-retours ou dédouaner ce véhicule. Une initiative d’abord rejetée pour une raison de forme, qui a finalement été enrichie au fil des années.

«Une vignette fiscale» à la place de l'admission temporaire de six mois

Cap Sud MRE s’était en effet adressée à la direction des Douanes et celle des impôts. Aujourd’hui, et après avoir soumis sa proposition aux parties concernées, l’association dit être toujours dans l’attente d’une réponse. Dans la nouvelle mouture, elle suggère de mettre en place une «vignette fiscale qui équivaut à une autorisation de circulation durant l’année comptable». Cap Sud MRE appelle aussi à aligner le régime juridique des MRE avec celui des Marocains du Maroc en matière fiscale.

«Si ce que le ministre dit est vrai, c’est exactement ce que nous voulons. Nous demandons à mettre une pénalité pour les MRE en cas de dépassement de la période de six mois, qui équivaut à la vignette payée par les Marocains résidant au Maroc sur leurs véhicules», déclare Salam Fkire, président de Cap Sud MRE contacté par Yabiladi. Pour lui, la proposition élaborée par son association a plusieurs avantages, puisqu’elle permettra aux «MRE de la deuxième, troisième et même de la quatrième génération de revenir plus souvent au Maroc». Salam Fkire dit aussi que leurs retours se transformeront en tourisme récurant au non annuel comme c’est le cas aujourd’hui.

Revenant sur la réponse d’Anas Birou, le président de Cap Sud MRE ne manque pas de rappeler que le sujet sur l’admission temporaire des véhicules des MRE ne concerne pas les MRE retraités. «Je peux vous dire que 70 % des MRE aujourd’hui ont moins de 40 ans. La réponse du ministre ne concerne donc que 10 % d’entre eux», a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’en «mélangeant résidence fiscale des MRE et admission temporaire des véhicules, le ministre ne fait que noyer le poisson».

En renvoyant à chaque fois cette question aux calendes grecques, le gouvernement prête le flanc aux accusations formulées par certains MRE de ménager les intérêts des concessionnaires automobiles au Maroc. Ainsi, l’exécutif se met lui-même des bâtons dans les roues concernant ses efforts destinés à la diaspora marocaine.

Article modifié le 2016/08/04 à 18h26

vache a lait
Auteur : 2paks
Date : le 10 août 2016 à 13h55
pousser vous les vaches a lait arrivent.. toute l'annee elle sont bien grasses et repartent bien amaigris. pauvre generation, en attendant avec impatience la prochaine qui je l’espère boycottera se pays de corrompu
dedouanement
Auteur : Nordine111
Date : le 07 août 2016 à 02h15
Et il fera quoi le Maroc pour un touriste qui veut rentrer au Maroc avec son auto pour plus que six mois ?
Pour ne pas être accusé de discrimination, il faut lui donner les mêmes droits.
Boycott
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 05 août 2016 à 20h56
Notre meilleure arme contre ces corrompus et pour que nous soyant considérer comme des marocains a part entière , c'est le BOYCOTT pendant une année .
Malgré beaucoup de problèmes que rencontrent certains MRE au maroc et malgré plusieurs pétitions envers le roi
mais celui ci n'a jamais lever son doigt .
Dernière modification le 05/08/2016 20:58
les paroles mais les actes?et la realité
Auteur : abdennahi
Date : le 05 août 2016 à 12h43
je pourrai vous citer des centaines de cas de mre pensionné voulant dédouaner leur vehicules en tant que pensionné .un chemin d embûche et entraves administratives ou des fonctionnaires véreux demandant leur bakchiches +- 200 dhm pour un cachet ou bien il faut venir avec l'ancien proprietaire ou une copie legalisé recente de l ancien possesseur du vehicule tout des documents qui ne sont pas repris dans le protocole de dédouanement pour mre pensionné mais dans celui du dedouanement simple .le prix de dedouanement en realite et de 50 % et non de 10% car tout est fait pour decouragé le benefice de cet avantage
nos politiques marocains savent pertinemment bien que leurs fonctionnaires appliqueront les lois avec un zele demesuré et corrompus car frustrés et jaloux de ceux qui sont pour eux des marocains étrangers profitant du pays qu eux des marocains résidant ont construit constructions bases sur le vols la corruption l imcopetence le mensonge l injustice ect........voici la réalité que nous les mre vivont en rentrant chez nous au Maroc alors avant de recevoir des leçons de politiques morales égalitaires et d economie les représentants de nos fonctionnaires devraient balayés devant leur porte et montrer l exemple mais l honnêteté n est pas une vertue en politique actuellement au Maroc ou un terrain de plusieurs millions de dhm s achete pour une koumera par un fonctionnaire pistonné côtoyant un ministre ou un gouverneur de province de quoi s agissait il d amende ?allons un peu de décence svp le MAROC A URGEMMENT BESOIN DE CES MRE 2 ,3 GENERATIONS MAIS NOUS NOUS N AVONS PAS BESOINS DE L ADMINISTRATION DU MOYENNE AGE

PARLONS DES BIENS IMMOBILIERS VOLES A DES MRE AVEC LA COMPLICITÉS DE NOTAIRES ET DE JUGES ET ONT VIENT NOUS PARLER D E TAXES DE VOITURE ALORS QUE SOUVENT LE FRUIT D UNE VIE ENTIERE DE DUR TRAVAIL EST VOLEE SANS SCRUPULE AVEC DES JUGES COMPLICES REPRESENTANTS LA JUSTICE VOILA FERMONT LES MAJUSCULES QUI SONT LE SIGNE D'UN COUP DE GEULE.
Dernière modification le 05/08/2016 12:47
Marhaba
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 05 août 2016 à 09h33
A chaque periode estivale ils nous soulent avec leurs mensonges Marhaba vous etent chez vous au Maroc .
Non ce n'est pas vrai ce n'est que de la propagande pour nous attirer a cause de nos économies .
Franchement d'accord le Maroc est notre patrie ou on est considérer comme des marionnettes par ce gouvernement corrompu de A a Z .
Vraiment , soyant honnête nos pays d'accueil nous considèrent mieux que notre pays natal .
A Bon Entendeurs ? ? ? .
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