Martinique : Un Marocain assigné à résidence recherché par la police

Disparition inquiétante dans le département français d’outre-mer. Assigné à résidence en Martinique, un Marocain fait l’objet de recherches et d’un appel à témoins des autorités depuis mercredi 27 juillet, après s’être soustrait le même jour à son assignation, indique la gendarmerie de l’île des petites Antilles dans un communiqué publié dans le Parisien.

Il s’agirait d’un dénommé «Rachid Rafaa, né le 30 juin 1976 à Marrakech (Maroc) de nationalité marocaine, informaticien», d’après la fiche de renseignement et de recherches de la gendarmerie nationale qui circulent sur les réseaux sociaux avec trois photos à l’appui.

L’homme était assigné dans la commune du Morne-Rouge depuis le 15 mai 2014, rapporte l’édition locale de France TV Info. «Les autorités marocaines le soupçonnent d'être lié à des responsables d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il les aurait aidés à diffuser leurs messages via Internet», informe la gendarmerie. Un soupçon partagé par les services français de lutte contre le terrorisme, qui précisent que «cet homme est connu pour son appartenance à la mouvance djihadiste internationale».

En 2009, il avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Maroc pour «constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes», selon France 3 Lorraine. Il résidait alors à Metz (Moselle). Rachid Rafaa avait ensuite été placé en détention en France dans l'attente de son extradition - une procédure à laquelle s’était opposée la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), par crainte qu'il n'y soit torturé.

A l’époque, ce dernier avait réfuté tout lien d’appartenance à Aqmi, avançant que le véritable motif des poursuites lancées par le royaume à son encontre s’appuyait sur son soutien à la cause sahraouie. Il avait affirmé avoir été détenu et subi des tortures à Rabat au début de l’année 2009 pour cette raison.