L’offensive diplomatique du Maroc en Afrique va crescendo. Vendredi, le conseiller royal, Taieb Fassi Fihri était au Kenya, un Etat reconnaissant la «RASD». Il a été reçu vendredi par le président Uhuru Kenyatta. Les discussions ont porté essentiellement sur une éventuelle réintégration du royaume au sein de l’Union africaine, indique une chaîne locale. L’envoyé de Mohammed VI aurait exprimé au président kényan la volonté de Rabat de reprendre «sans condition» son siège à l’UA, ajoute la même source.
De Nairobi, Fassi Fihri aurait pris la destination de la capitale rwandaise où se trouvait déjà le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, révèle l’hebdomadaire Jeune Afrique. La publication écarte cependant la présence du roi Mohammed VI à Kigali.
Même l’Algérie était inscrite au programme des envoyés du Palais
De toute évidence, les deux responsables auront plusieurs réunions avec les chefs de délégations étrangères qui prendront part à la 27e conférence des chefs d’Etats de l’Union africaine, prévue les 17 et 18 juillet. Cette présence de représentants de haut niveau du royaume à la réunion de l’UA bénéficie d’une forte médiatisation. Auparavant, le Maroc avait pris l’habitude d’envoyer son ministre des Affaires étrangères à ce rendez-vous continental mais sans que cela ne soit précédé par une tournée de responsables proches du Palais porteurs de messages de Mohammed VI dans les capitales africaines, y compris celles reconnaissant la «RASD».
Même Alger était inscrite au programme. Alors que Fassi Fihri était au Kénya, le premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal recevait le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et Yassine Mansouri, le chef de la DGED. Les deux responsables étaient porteurs d’un message de Mohammed VI à Abdelaziz Bouteflika.
Les entretiens ont porté «particulièrement sur la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les questions liées à la migration et la problématique du développement», indique un communiqué de la primature relayé par l’APS. La source n’a pas fait mention d’un éventuel retour du Maroc à l’Union africaine.