L’affaire des 2 500 tonnes de déchets italiens a été abordée ce matin à la Chambre des représentants. Mais le gouvernement a refusé de programmer une réponse à une interpellation du groupe socialiste sur le sujet, dans le cadre de l’article 104 du règlement intérieur.
Un élu du parti de la Rose a pris la parole pour dénoncer la position de l’exécutif. Il a ainsi qualifié l’incinération des déchets dans une cimenterie d’ «insultes au peuple marocain». Le parlementaire a saisi l’occasion pour annoncer que son groupe avait déposé une proposition de loi interdisant toute opération de ce genre.
En phase avec la ligne adoptée par l’USFP, une représentante de l’Istiqlal est intervenue pour dresser un réquisitoire contre l’opération autorisée par le gouvernement. Elle a exprimé le refus de son parti de voir le Maroc se transformer en une «décharge».
Le ministre des Relations avec le parlement joue aux sapeurs-pompiers
Face aux attaques des deux partis de l’opposition, le ministre des Relations avec le parlement se devait de réagir. Abdelaziz El Omari a pris la parole pour promettre des éclaircissements dans les semaines à venir de la part de la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Mme Hakima El Haite, issue du Mouvement populaire. Le ministre a rappelé que les réponses aux questions, s’inscrivant dans le cadre de l’article 104, dépendaient essentiellement de la seule volonté du gouvernement pour y apporter des explications.
Les élus du PJD sont quant à eux restés discrets et ont évité de prendre part à ce débat. Pourtant, ils sont d'habitude les premiers à prendre la défense de certains ministres parfois malmenés par l’opposition. Visiblement cette fois, les parlementaires de la Lampe ne veulent pas apporter leurs appuis à une affaire dénoncée par l’opinion publique. Les représentants du Mouvement populaire, auquel appartient la ministre de l’Environnement, ont brillé également par leur silence. Et il en est de même pour le PAM pourtant dans l'opposition.
Le 1er juillet, le département de Mme El Haite avait expliqué que l’importation de 2 500 tonnes de déchets en provenance d’Italie a été «réalisée en conformité avec les dispositions de la loi 28-00 (publiée au Bulletin officiel le 7 décembre 2006) relative à la gestion des déchets et à leur élimination et ses textes d’application et de celles de la convention de Bâle relative aux mouvements transfrontières des déchets que la Maroc a adopté en 1995».